Le procès de l assassinat du Col Madjoulba s est poursuivi ce vendredi 3 novembre 2023.
Le passage des témoins a pris fin dans la soirée du 2. Ce matin a ete consacré à la présentation des rapports psychiatriques des victimes; et les pièces à conviction, notamment l arme du CC et les téléphones des victimes dans lesquels certains messages ont été extraits.
S’en est suivie la demande de la famille présentée par l’avocat de la partie civile.
Selon l avocat, la famille se pose deux questions… Qui a tué son fils?
Qu est ce qu il a dû faire pour mériter cette mort?
Pour l’avocat, à la suite des débats, il s est avéré que il s’ agit d un réseau bien formé composé de plusieurs membres. Et le Col Madjoulba se trouvait sur le chemin qui devrait conduire aux ambitions personnelles de ce réseau. Il est devenu un obstacle.
Selon l avocat, à la suite des débats, il est à retenir que la mort du Col n a as été inutile… Et tout donne l’impression que tout le monde a comploté contre lui. La secrétaire qui dit n avoir pas entendu la détonation; le chauffeur qui a apporté la sacoche vide au bureau du CC pour lui faire croire que ses armes sont avec lui au bureau et ses frères d’armes qui ont distribué des gratifications, allant même organiser des pratiques mystiques pour que son âme meurt une deuxième fois. Pour l’avocat tout a été prémédité, le tout déconnecté du commanditaire.
A en croire la famille, la mort de Madjoulba est un message envoyé à l’ armée et au chef de l’armée, une assurance et espoir pour la jeunesse togolaise : nul ne restera à jamais au dessus des lois.
Selon la demande de la famille, aucune valeur pécuniaire ne saura réparer le tort causé à la famille. L essentiel est que son assassinat serve de leçon à la nation et qu à partir de son assassinat quelque chose de positif sorte pour la nation.
La famille demande donc un franc symbolique et la restitutions des effets et biens du feu Col.
Pour L avocat représentant l état qui a pris la parole à la suite de celui de la partie civile, l assassinat du Chef corps est un message envoyé au chef suprême.
Pour lui parallèlement à la gendarmerie, le Gal Kadangha fait entrer en jeu l’USM qui dépend directement de lui. En plus de ça, il ajoute une enquête mystique. Et pendant que tout le monde est sous le choc, il assène un second coup qui est celui des tracts qui ont pour objectif, selon lui, de déstabiliser le pays.
Au regard de tout cela et des investissements faits, l état estime ses préjudices à 10 milliards de FCFA. Le procès a été suspendu suite à cette dernière intervention et a repris dans la soirée.
C’est au procureur de la République de faire sa réquisition. Pour lui, tout ce que les déclarations des accusés avait de commun était le silence.
Pour le procureur, à la suite de toutes les expertises, tout a convergé vers le caporal-chef Songuine, le chauffeur du Chef corps au moment des faits.
Selon les déclarations du procureur ce fut à dessein qu il a laissé ses téléphones à la maison en ce jour spécial du 3 mai, jour de l’investiture du Chef de l’Etat. Toutes ses déclarations à la barre, selon le procureur, était une étoffe de mensonge. Un mensonge cousu avec avec de mauvais fils.
Selon le procureur, il n avait pas verrouillé le véhicule du CC avant de lui remettre la clé; il a déposé la sacoche vide pour faire croire au col qu il a déposé les armes; il les (les armes) remises à son coauteur pour l’assassinat; il les nettoyées après et a déposé le chiffon et la baguette dans les fleurs (ses empruntés ont été retrouvées sur le chiffon). Après le forfait, il a quitté le camp en empruntant un autre chemin. En clair, Songuine est la pièce maîtresse de cette machines selon le procureur.
Quant à la soldate Akouna, pour le ministre public, elle a donné les moyens aux malfaiteurs pour leur forfaiture
Pour complicité d’assassinat, elle a assuré dans le moindre détail la part de sa mission dans ce complot.
Quand au lieut-col Ali et au Gal Kadangha, pour le procureur, le Col Ali était les yeux et les oreilles du Gal. Il obtient les instructions et les moyens financiers du Gal pour les pratiques mystiques. Il s est activement investi dans la rédaction des tracts sur ordre du Gal. Il travaillait à mettre les enquêteurs sur de fausses pistes. Tous les actes posés par Ali l ont été sur ordre du Gal. Pour le procureur, Toutes leurs actions, notamment l’envoie de l’USM sur le terrain du crime, les pratiques mystiques, et la distribution des tracts avaient pour seul but de dérouter les enquêteurs.
Les commandants Bouwe et Atekpe de l’USM, selon le ministere public, ont participé à l entrave au bon déroulement de la justice par leur intrusion dans l enquête. Ils avaient auditionné une quarantaine de personnes y compris des personnes qui intéressaient les enquêteurs de la gendarmerie. Ce qui détourne l’USM de ses missions.
Quand au Col Agbonkou, pour le procureur, il a autorisé les éléments du groupe tradition pour les pratiques mystiques. Il a fait preuve de négligence dans la journée du 3 mai.
En résumé, pour le procureur de la République, la secrétaire Akouna a livré le col Madjoulba à ses assassins. le lieut-col Ali a posé des actes en route conscience. Bouse et Atekpe se sont investis à enterrer les indices de preuve.
De ces charges tous les accusés sont coupables des crimes et délits qui leur sont reprochés.
Il requiert donc 50 ans de réclusion criminelle contre le chauffeur Songuine; 30 ans contre Akouna; 40 ans contre le lieut- col Ali, 30 ans contre Atekpe et 30 contre Bouwe; 3 ans contre le col Agbonkou et 50 ans contre le Gal Kadangha.
Le procès est renvoyé pour demain samedi pour la plaidoirie des avocats de la défense a vant le délibéré final. On apprend ce soir que l ancienne cellule de Kpatcha Gnassingbe ( admis au pavillon militaire depuis) à la prison civile de lome est en réaménagement de même que l ancienne cellule de Narcisse Yoma Djoua à la prison civile de Kara. Qui sont ceux iront à kara et ceux qui resterons à Lomé, on le saura demain après le verdict. FIN. Bonsoir !
Fèrdinand AYITE