Diminuer de 30% les salaires des ministres et du Président, c’est l’une des mesures adoptées le 24 mars dernier par le gouvernement ghanéen qui a injecté 2 milliards de dollars US (1.193 milliards f CFA) dans l’économie du pays. Le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, a déclaré que ces mesures visaient à aider le Ghana à faire face à l’impact du Covid-19 et à la hausse actuelle des prix du pétrole brut, causée par la guerre en Ukraine. Il n’a pas manqué d’annoncer « une réduction supplémentaire de 10 % des dépenses publiques, ainsi qu’une réduction de plus de 1 % des prix des produits pétroliers». Le Ghana et le Togo sont des frères siamois. Mais tout porte à croire que « les meilleures choses n’arrivent que dans les autres pays », comme l’a affirmé un internaute togolais visiblement dépité, chaque fois qu’il apprend des informations faisant état, qui de l’injection de l’argent pour rebooster l’économie, qui du plafonnement des prix de première nécessité. Le Ghana veut montrer l’exemple en commençant par les gouvernants eux-mêmes.
Au Togo, plus le covid sévit, plus la minorité pilleuse se goinfre et s’enrichit. L’Assemblée nationale censée jouer les arbitres est passée experte dans l’art de valider les yeux fermés des budgets. Pas de contrôle, moins encore d’audit. Tout se passe comme si le covid est une occasion rêvée pour creuser encore plus les inégalités déjà flagrantes. La bonne volonté n’est pas la chose la mieux partagée sous ces cieux.
Le Correcteur