Les frais de scolarité dans les écoles privées laïques vont être revus à la hausse pour la rentrée 2023-2024. Annoncée depuis février de cette année, cette décision vise à permettre aux promoteurs de ces écoles à faire face à leurs charges, compte tenu de la revalorisation du SMIG togolais porté à 52.500 FCFA. Qui dit revalorisation du SMIG dit revalorisation des salaires des enseignants.
Et la rémunération normale de chaque enseignant du privé ne peut se faire si les frais de scolarité, qui sont restés statiques depuis 26 ans au Togo, n’ont pas changé un tant soit peu. Un sale temps s’annonce par voie de conséquence pour nombre de parents qui, faute de pouvoir trouver l’argent nécessaire à la scolarisation de leurs progénitures dans le privé, vont se rabattre sur ce qu’ils n’ont jamais désiré jusqu’ici : l’école publique. Résultat des courses : une migration synonyme d’effectifs surnuméraires dans une époque publique déjà bondée et qui peine à trouver la meilleure formule face à l’interminable équation du nombre pléthorique des apprenants dont le nombre ne cesse de monter en flèche chaque année.
On n’oubliera pas que l’école privée a toujours joué sa partition d’école alternative dans la mesure où il manque cruellement d’écoles publiques dans les 5 Régions du pays. La voir maintenant face au défi d’augmentation de l’écolage ne va rien arranger. La construction de 30.000 salles de classe, qui a pour objectif d’augmenter les capacités d’accueil en milieu scolaire sur l’ensemble du territoire ne fera pas évidemment office de solution. Alors que faire ? L’Etat serait bien inspiré de subventionner les promoteurs des établissements privés ayant reçu l’agrément avant d’ouvrir une école.
Le Correcteur