Il fait nuit noire, aux environs de 2h du matin vendredi 10 février, quand les habitants de Tola et Gningou, deux villages de la préfecture de Kpendjal au nord du Togo, sont attaqués par des groupes armés djihadistes. Enlevées puis égorgées, les 31 victimes ont été retrouvées sans vie au lever du jour. Selon nos sources, une dizaine de terroristes ont été tués lors d’un ratissage des Forces armées togolaises (FAT) le lendemain matin non loin des lieux du crime.
Cette zone de la région des Savanes, enclavée à la frontière du Burkina Faso et du Ghana à plus de 600 kilomètres de Lomé, est depuis plusieurs mois ciblée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, lié à Al-Qaïda. Une attaque de plus, qui survient malgré la réponse sécuritaire des autorités togolaises, et que le gouvernement de Faure Gnassingbé a préféré ne pas rendre publique.
Face à ces nouvelles attaques signalées depuis quelques moments, le Gouvernement a choisi la stratégie de la discrétion. Les autorités ont choisi de ne plus communiquer. ‘Nous sommes dans une situation de guerre. Nous sommes face à un adversaire que nous ne maîtrisons pas et qui a tendance à manipuler les informations. Il est vrai qu’il y a eu des incidents, mais le choix de communication du gouvernement est de faire en sorte que la sécurité des forces de défense sur le front soit préservée’. C’est en substance ce qu’avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Akodah Ayéwouadan, au micro d’une radio privée.
L’on comprend bien pourquoi le Gouvernement ne communique plus sur les récentes attaques terroristes signalées dans le nord du pays. Cette stratégie est-elle la bonne face aux attaques terroristes ?
Avec JeuneAfrique