L’affaire de manipulation de notes à la faculté des sciences de la santé (FSS) à l’Université de Lomé (UL), à la suite de laquelle le professeur Majesté Ihou Wateba, vice-doyen de ladite faculté, a été interpellé depuis mardi dernier par le Service de renseignement et d’investigation (SRI), a fait un grand bruit à l’Université de Lomé ce vendredi.
A la manette de cette affaire, on cite le président de l’UL, Pr Komlan Dodzi Kokoroko (photo). Lors des manifestations de mécontentement des enseignants et du personnel de la FSS qui ont eu lieu ce vendredi, Pr Atchi Walla, enseignant à la FSS, a fait savoir que l’information vient du SRI. « Le Service de renseignement et d’investigation nous informe qu’il a été saisi par le président de l’UL pour venir investiguer, suite à ces allégations de manipulations de notes», a-t-il déclaré.
Selon cet enseignant, la saisine du SRI par l’agrégé des sciences juridiques et politiques n’a pas été faite dans les règles de l’art. Les règles et les procédures internes, que ce soit le règlement intérieur de la faculté et de l’UL, et les franchises universitaires ont été violées.
En principe, a-t-il souligné, en cas de problème relatif aux notes des examens, l’intéressé (étudiant) saisit le décanat dans les 72 heures qui suivent la publication des résultats et on fait constater la réclamation par un huissier. La procédure se poursuit par la vérification et peut conduire à une recorrection de la copie.
« Si ce niveau est dépassé, c’est la présidence de l’université qui s’en occupe. Elle commet, dans le respect des textes de l’université, une commission pour aller au fond pour vérifier les faits. Cela peut même aller au niveau du ministre de l’enseignement supérieur. Mais en aucun cas, une gendarmerie ne peut faire intrusion pour régler des problèmes académiques de ce genre », a-t-il relevé.
Pour les enseignants de la FSS, il faut libérer sans condition le vice-doyen détenu depuis trois (3) jours.
Dans cette même affaire, un autre professeur en la personne de David Dosseh et son fils, inscrit en 2ème année de la FSS sont inquiétés par les convocations du SRI. Ce dernier enseignant est l’un des porte-parole du Front citoyen Togo debout, un regroupement de syndicats de travailleurs et d’associations de défense des droits qui milite pour le retour à la Constitution de 1992.
L’affaire serait-elle politique?
Global actu / http://globalactu.com/index.php/education/item/1177-arrestation-du-vice-doyen-de-la-fss-pr-kokoroko-pointe-du-doigt