Le Bureau politique de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) compose désormais sans leur président et vice-président arrêtés dans le cadre de la vague d’incendies au Togo. Le Conseil supérieur de résistance du parti sort de son silence et appelle le président français François Hollande à intervenir dans la crise sociopolitique qui ne dit pas son nom.
OBUTS continue son offensive diplomatique. Dans une lettre ouverte au Président de la République française, le Conseil supérieur de résistance du parti appelle à une implication « sans relâche et avec diligence » dans l’affaire d’interpellation des responsables politiques de l’opposition. Le Conseil sollicite François Hollande pour la « libération immédiate des responsables et sympathisants du CST arbitrairement détenus » mais aussi, la mise en place « d’une commission d’enquête indépendante et internationale sur la crise du feu qui secoue actuellement le Togo ».
Pour le Conseil supérieur de résistance de OBUTS, il est impérieux de mettre un frein au processus électoral actuel en cours et l’ouverture rapide d’un véritable dialogue inter-togolais sous médiation internationale, et dont les conclusions seront exécutoires.
Pour Dr Edem Atsou KWASI, président du Conseil, le président français devra intervenir pour favoriser « la mise en place consensuelle d’un gouvernement de mission pour opérer les réformes majeures » ceci dit-il, pour organiser dans la transparence avant la fin 2013 les prochaines consultations électorales en garantissant la vérité des urnes.
Pour ces responsables du Conseil, le régime en place (depuis 1967) semble de la vague d’incendies pour « museler les forces de l’alternance et du progrès, et imposer unilatéralement à pas de charge des élections législatives prévues pour se tenir le 24 mars prochain ».
« L’exécution de cet agenda machiavélique qui a vu les arrestations arbitraires sur fond de violation massive des droits humains de certains militants et responsables du CST notamment Agbéyomé KODJO, Gérard ADJA, Alphonse KPOGO, Jean EKLOU, le Député Tchagnaou OURO-AKPO, Mme Suzanne Kafui NUKAFU-DOGBEVI; ne fait qu’exacerber davantage la tension politique dans le pays » peut-on lire dans la lettre ouverte. Et aux leaders de poursuivre que cela de façon indirecte « ne peut qu’annihiler les efforts actuellement déployés au Mali par la France et la communauté internationale pour stabiliser la sous région ouest africaine » car disent-ils, le Togo constitue un risque élevé d’extension de la carte des conflits en Afrique de l’ouest avec une réelle émergence du « terrorisme existentialiste ».
Le Conseil supérieur de résistance de OBUTS ne s’est pas seulement contenté de s’adresser au président Hollande, ampliation de leur lettre ouverte a été faite au président des Etats unis d’Amérique Barack OBAMA, à Angela MERKEL, Chancelière de la République d’Allemagne, Ban Ki MOON, Secrétaire Général des Nations Unies ; José Manuel BARROSO, Président de la Commission Européenne ; Haile Mariam Dessalegn, Président en exercice de l’Union Africaine : Nkosazana DLAMINI-ZUMA, Présidente de la Commission de l’UA et Alassane Dramane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, Président en exercice de la CEDEAO.
Sylvio Combey
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