Les pays de l’AED, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur « retrait sans délai » de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Bien que ces États aient précisé dans le communiqué annonçant leur retrait de l’institution sous-régionale que c’est ‘sans délai », cette décision ne peut s’appliquer qu’au bout d’un an en vertu du traité de l’organisation sous-régionale.
Quelles sont les modalités de retrait de la Cédéao ?
La Cédéao a connu un précédent en matière de retrait, dans des circonstances très différentes : celui de la Mauritanie en 2000. Pays charnière entre le Maghreb et l’Afrique de l’ouest, Nouakchott avait motivé son retrait par la volonté de se concentrer sur l’Union du Maghreb Arabe (UMA) pour des raisons culturelles.
Le pays avait suivi la procédure officielle prévue dans le Traité de la Cédéao, révisé en 1993, (chapitre XXII, article 91), à savoir notifier « par écrit, dans un délai, d’un an, sa décision au Secrétaire Exécutif qui en informe les Etats Membres. A l’expiration de ce délai, si sa notification n’est pas retirée, cet Etat cesse d’être membre de la Communauté. » Un an après, sa notification de retrait, la Mauritanie a quitté fin décembre 2000 l’organisation sous-régionale réduite à 15 membres, le Cap-Vert étant entré en 1997.
Reste que pendant le délai d’un an, un « État membre continue de se conformer aux dispositions du présent Traité et reste tenu de s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du présent Traité ».