Le sujet est au centre de toutes les conversations et est différemment apprécié, sous le prisme de la raison et/ou de la passion. A certains qui fustigent cette invasion et donc compatissent aux malheurs des Ukrainiens, notamment les populations civiles pilonnées du ciel par des bombardements de l’armée russe – l’ONU signale plus de 400 morts dans leur rang -, s’opposent d’autres qui soutiennent la Russie et Vladimir Poutine, vus à tort ou à raison comme des redresseurs de torts causés par le monde occidental.
Quelle est la position de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) par rapport à cette guerre ? La question a été posée à ses responsables, au cours de la conférence-bilan des deux ans de lutte politique organisée vendredi dernier. Ce débat, nous est-il revenu, a été fait en son sein et sur certains points de vue, surtout la question des violations de droits humains, il y a des sensibilités différentes. Mais le regroupement semble avoir une position commune, et elle a été exposée par sa Coordinatrice Générale.
« Dans la sphère géopolitique, nous Africains, faisons partie des peuples dominés, dominés de partout et de tous. Et je vous dirai que quand les éléphants se battent, c’est bon pour nous, dans la mesure où, sans vouloir nécessairement prendre parti pour tel ou tel acteur, nous nous posons surtout la question de savoir comment et quand donc l’Afrique va se réveiller (…) », a répondu Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, se posant en avocate d’un continent devant s’affirmer et peser aussi sur l‘échiquier mondial.
A la DMK, on déplore, comme dans toute guerre, « qu’il y ait des violations de droits humains, des pertes de vies humaines » et souhaite que « très rapidement, les protagonistes trouvent vraiment le chemin du dialogue et que la vie puisse continuer dans un meilleur respect d’autrui ». Mais l’on semble comprendre (sic) la Russie, présentée d’ailleurs comme victime de (volonté de) domination par le monde occidental et présente sa réaction comme une leçon pour les peuples vassalisés.
« Nous voyons bien que la Russie agit parce qu’elle se rend compte qu’on veut la dominer, on piétine son ère d’influence et elle dit : je ne me laisserai pas faire ! De la même manière qu’on veut piétiner la Russie, nous on nous piétine tous les jours et ça nous sert d’exemple quand quelqu’un qu’on veut vassaliser se lève et dit : non, je ne me laisserai pas faire. C’est une leçon que nous devons tirer pour conduire notre propre lutte », a indiqué Mme Adjamagbo-Johnson.
A chacun d’apprécier.
Avec letabloidtogo