L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ne croit pas en la bonne foi du pouvoir de Faure Gnassingbé de permettre à la diaspora de participer aux consultations électorales, surtout à la présidentielle de 2020.
Le Vice-Président de ce parti, Patrick Lawson l’a encore dit mercredi 23 octobre 2019 au cours d’une émission animée sur Radio Zéphyr. Celui-ci dénonce les conditions édictées pour la participation de cette diaspora. Il met en cause la demande de possession d’une carte consulaire datant de 6 mois imposée aux Togolais de l’extérieur.
« Peu importe le sens dans lequel la diaspora pourrait être amenée à voter. Ce qui compte pour nous, c’est qu’elle puisse réellement exprimer son vote. Les conditions actuelles ne semblent pas allées dans ce sens et ne permettront pas à la diaspora de s’exprimer… Il faudrait qu’on prenne le temps de tout mettre en œuvre pour que cette diaspora puisse bénéficier de plus de considérations », a-t-il indiqué au micro de radio Zéphyr.
Sur la question de la candidature de l’actuel Président de la République, Patrick Lawson a une position. Celle de dire que le parti ANC ne craint pas le candidat d’UNIR dans les urnes pourvue que l’élection soit transparente et mieux organisée.
« Il faudrait qu’on comprenne nous-mêmes au Togo que 1+1 ça fait 2 et que, additionner des mandants surtout lorsqu’on ne les gagne pas d’une façon populaire et réelle, ça contribue à diviser le peuple et ça nous éloigne un peu plus de la question de la réconciliation nationale. C’est sur ces principes que M. Jean-Pierre Fabre demande à M. Faure d’éviter de faire un 4e mandat. Mais ceci dit, nous sommes au Togo si Faure Gnassingbé veut faire un 4e mandat, qu’il fasse, mais dans les conditions de transparence. Pas un 4e mandant, mais une 4e candidature. Que les élections soient transparentes. Et nous verrons bien si le peuple ne va pas nous aider à trancher son problème de 4e mandat », a lancé M. Lawson.
Patrick Lawson est également revenu sur l’épineuse question de la candidature unique de l’opposition, qui selon lui, n’est qu’une simple stratégie pour écarter certains candidats de la course électorale.
« Ce qui à nos yeux compte aujourd’hui, c’est l’unité d’action des forces démocratiques pour obtenir les bonnes conditions de participation et d’organisation à ces élections. Avec une candidature unique, on l’a souvent essayé, mais on n’y est jamais parvenu. Nous avons une élection à deux tours. La deuxième chose que nous voudrions obtenir en nous battant ensemble, c’est l’amélioration du cadre électoral pour que ces élections soient libres afin que toutes les forces de l’opposition qui iront à ces élections, en cas de deuxième tour, puissent se retrouver derrière le candidat le mieux placé pour affronter le candidat du pourvoir. Voilà la stratégie qui est la nôtre et c’est nettement beaucoup plus important que de voir la candidature unique qui en fait, contient l’arrière-pensée d’empêcher certains d’être candidat, parce qu’on ne les aime pas… », a-t-il martelé.
Avant la présidentielle de 2020, l’ANC formule des revendications dites « fondamentales ». Elle exige une CENI équitable, un fichier nettoyé et non corrompu, l’authentification des bulletins et l’équilibre dans les Comités des Listes et Cartes (CLC) et dans les bureaux de vote.
Raphaël A.
source : afreepress