Les élections locales doivent se tenir « d’ici fin juin », afin que « les togolais sentent leurs élus plus proches d’eux », a déclaré Patrick Lawson, le premier vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition).
Le Togo n’a jamais organisé des élections locales depuis le début du processus démocratique en 1990. Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales.
Plusieurs leaders de l’opposition sont montés au créneau ces derniers jours pour exiger la tenue de ces locales.
« Normalement, ces élections devraient se faire d’ici fin mars. Mais soyons réalistes, on ne le peut pas. Mais il faut que d’ici fin juin, ces élections se tiennent », a déclaré Patrick Lawson samedi sur le plateau de la télévision privée Rtds.
« Qu’on ne nous parle pas de manque d’infrastructures. Où logent aujourd’hui les délégations spéciales ? Je crois qu’en organisant ces élections locales, les Maires élus, de même que les Conseillers préfectoraux vont s’investir eux-mêmes pour améliorer leur cadre de travail », a-t-il souligné.
Selon lui, la communauté internationale est prête à accompagner le Togo dans l’organisation de ces élections.
« La communauté internationale a de l’argent pour la coopération décentralisée. Elle veut ces élections là. Il faut que ces élections se tiennent pour que les togolais sentent leurs élus plus proches d’eux. Cela leur apportera un peu de réconfort. Ces élections sont importantes pour nous », a précisé M.Lawson,
A en croire ce dernier, le pouvoir en place a « peur » d’organiser ces élections, au regard des résultats obtenus par l’opposition lors des législatives de juillet dernier.
« Je les comprends. Quand ils voient les résultats que nous avons obtenus dans les chefs lieux etc… il y a de quoi avoir peur d’organiser les locales », a soutenu le vice-président de l’ANC.
Le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé aait affirmé que ces élections locales « font partie des défis majeurs que nous devons relever », soulignant que le processus doit se dérouler de « manière prudente, concertée, mais de façon résolue ».
« Naturellement, dans l’agenda politique nationale, les élections locales et la décentralisation font partie des défis majeurs que nous devons relever. Il s’agit ici de tout mettre en œuvre pour asseoir la démocratie de proximité sur une base pérenne. Les élections locales et la décentralisation nous ouvriront, j’en suis sûr, de nouvelles perspectives », avait précisé le chef de l’Etat dans son message de vœux du nouvel An.
« Nous devons toutefois, avancer de manière prudente, concertée, mais de façon résolue. Pour sa part, le gouvernement a engagé les concertations avec les partis politiques. Les organisations de la société civile et les autres acteurs concernés, ont également été consultés en vue de parvenir à une feuille de route consensuelle de la décentralisation au Togo », avait-il souligné.
Le ministre de l’administration territoriale Gilbert Bawara a rencontré récemment les responsables de certains partis politiques et de la société civile, concertations qui se situent dans le cadre de ces élections locales. FIN
Edem Etonam EKUE
Savoir News
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