Vous connaissez ma position les sujets internationaux. On peut s’entre-déchirer sur les sujets nationaux, à l’international, je privilégie l’unité nationale, sauf quand il y’a une grande divergence d’opinions.
Le président Faure Gnassingbé a joué un rôle déterminant dans la libération des 49 militaires ivoiriens. Il a donc de bons antécédents avec le pouvoir malien. Actuellement nous sommes dans une vraie impasse sur la crise nigérienne. Le général Tchiani et ses camarades sont dans une position jusqu’auboutiste, avec la mise en place de leur gouvernement. La Cedeao est dans l’impasse avec son option militaire. Il faut un médiateur qui puisse parler aux deux parties.
J’ai lu sur les réseaux sociaux que des contacts auraient été effectués entre le président togolais et les nouvelles autorités nigériennes, comme à l’époque sur le dossier des militaires ivoiriens. C’est une excellente chose. Il faut poursuivre dans ce sens et aller à la désescalade. Transition civile, libération de Bazoum, amnistie et ensuite élections sous la supervision des Nations unies. Je ne vois pas d’autres solutions. Qu’en pensez-vous ?
Hier, une information a circulé sur les réseaux sociaux faisant état de la fermeture de survol de notre territoire aux troupes de la Cedeao et les gens aussi ont gobé ça. D’abord, l’architecture de la force n’est pas encore décidée. Ensuite, si les troupes vont être regroupées au Bénin et au Nigeria par voie aérienne, est qu’on a besoin de survoler le Togo pour y aller. La mer sert à quoi, sachant que les principaux aéroports sont sur le littoral ?
Bref, il faut éviter une intervention militaire. Il faut aussi que nos amis Nigériens fassent des concessions pour une sortie de crise. Aucun pays au monde ne peut vivre en autarcie et les sanctions de la Cedeao font déjà de gros dégâts sur l’économie nigérienne.
Sursum corda.
Gerry Taama