Le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies vient de rendre public, ses recommandations sur le 5e rapport périodique sur la mise en œuvre du ‘’Pacte international relatif aux droits civils et politiques’’, présenté le 29 juillet 2021 par le Togo.
L’une des recommandations formulées à l’endroit du gouvernement togolaise porte sur la situation à la liberté d’expression au Togo. Laquelle est marquée ces derniers temps par la suspension et l’interdiction de diffusion de certains journaux, et même l’arrestation parfois de leurs responsables.
« Les informations faisant état des suspensions prises contre des journaux ou interdictions de diffuser pour des radios, ainsi que les doutes suscités par le manque d’indépendance de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, ce qui l’exposerait à des ingérences indues, notamment de la part de l’exécutif, et ne permettrait pas de protéger adéquatement les journalistes et les médias (art. 2, 6, 7, 14, 18, 19, 21 et 22). 44 », écrit le comité des droits de l’homme.
Pour les Nations unies, l’État partie devrait « réviser les lois mentionnées ci-dessus pour les rendre conformes à l’article 19 du Pacte, s’abstenir d’intimider, de harceler, d’arrêter, de détenir et de poursuivre pour des infractions définies en des termes vagues des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme exerçant leur droit à la liberté d’expression ; et veiller à ce que toutes les violations commises à l’encontre de journalistes et défenseurs des droits de l’Homme fassent l’objet d’enquêtes approfondies et impartiales dans les plus brefs délais, à ce que les responsables soient jugés et condamnés à des peines à la mesure de la gravité de leurs actes, et à ce que les victimes obtiennent réparation ».
Le comité des droits de l’Homme recommande également à l’Etat togolais de ‘’prendre’’ toutes les mesures nécessaires, y compris des mesures législatives, pour garantir ‘’la pleine indépendance’’ de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication.
Raphaël A. / afreepress