Hier, c’était l’augmentation du prix des carburants, des tarifs du péage, de l’électricité et l’entrée en vigueur du TVM (Taxe sur les véhicules à moteur) qui sont venus aggraver la précarité, déjà insoutenable, des populations.
Aujourd’hui, c’est le prix du ciment qui connaît une hausse et qui aura, directement, comme conséquence l’indexation des loyers.
Qu’est-ce qui attend les Togolais demain ?
Il est bien connu que le prix de revient des denrées alimentaires de base dépend directement des prix de l’énergie (carburant et électricité), des tarifs de péage, des loyers de bâtiment, des taxes sur la force motrice, etc.
Par conséquent, la hausse de prix de ces intrants (éléments entrant dans la production d’un bien de consommation) provoque directement et mécaniquement l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base.
Faure Gnassingbé, Victoire Tomegah-Dogbé et Yawa Tsegan ont-ils besoin d’avoir comme conseiller économique Dominique Strauss-Kahn pour comprendre cela ?
Pourquoi nos gouvernants restent-ils alors sourds, muets et insensibles devant les cris de douleur des Togolais ?
Si les salaires du Président, des Ministres, les Députés, des Maires qui, après tout, sont des employés du peuple, étaient plafonnés et directement proportionnels au SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti), nos gouvernants resteraient-ils indifférents à la souffrance des populations déshéritées ?
En attendant que ce rêve de la *gouvernance responsable et éthique* ne se réalise, les Togolais sont contraints de tirer le diable par la queue à chaque jour que Dieu fait.
Quel paradoxe ?