Le Togo est un champion toute catégorie confondue en mascarades électorales. En la matière, le pays est certifié ISO 45001. Dans les plus grandes démocraties au monde, en Europe et aux Etats-Unis par exemple, lorsqu’on organise des élections, le soir même, à la clôture du vote, les résultats sont immédiatement proclamés. Mais dans certaines satrapies africaines, comme le Togo et le Gabon sont encore en avance sur ces pays occidentaux. Plusieurs mois voire des années avant même de penser à la tenue du scrutin, les résultats étaient déjà connus. Et c’est celui qui est au pouvoir qui gagne à tous les coups. C’est d’ailleurs ce qui avait amené Bongo père, Omar, à déclarer qu’en Afrique, on n’organise pas les élections pour les perdre.
Et il a gagné toutes les élections avant de s’en aller de sa propre mort en 2009 après 42 ans de règne absolu. Au Togo, Gnassingbé père aussi avait remporté systématiquement toutes les élections avant de trépasser dans cieux tunisiens en 2005. Leurs fistons, Ali Bongo et Faure Gnassingbé se sont eux aussi approprié la philosophie d’Omar Bongo et n’ont jamais perdu les élections.
Tenez, le Togo prévoit d’organiser avant la fin de cette année, des élections régionales et législatives. Et dans le cadre de processus, un recensement électoral s’est déroulé récemment. Et comme le Togolais a la fraude dans ses chromosomes, un dénommé Esso-hana Waré, s’est inscrit à lui seul 13 fois sur la liste électorale, sous de différentes identités.
Cet exploit retentissant qui a laissé pantois les juges du tribunal de Lomé qui ont condamné cet expert en fraudes électorales à 12 mois de prison ferme, assorti d’une amende de 300 000 F CFA pour avoir « tenté de fausser le processus démocratique ».
Le Togo a un incroyable talent. Ce compatriote doit figurer dans le livre Guinness des records. Il n’est pas donné à tout le monde de réaliser un tel exploit.
Source: Liberté / libertetogo.info