Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a vivement protesté contre la décision du gouvernement de mettre en place une mission d’appui technique d’évaluation des processus électoraux.
On se rappelle que cette décision du gouvernement a été prise en conseil des ministres le 26 Janvier 2011.Cette structure aura pour tâche de faire des recommandations assorties d’un calendrier, de leur mise en œuvre dans le but d’améliorer le processus électoral dans son ensemble. Pour le CAR, les institutions qui sont chargées d’organiser, de superviser les élections et de proclamer les résultats (la CENI et la Cour Constitutionnelle par exemple) ont acquis leur indépendance par rapport au pouvoir Exécutif. Par conséquent, l’Exécutif n’a pas le droit d’évaluer leur travail, de leur faire des recommandations assorties d’un calendrier. Visiblement, l’attitude du RPT viole tous les textes et disposi-tions qui régissent ces institutions Jusqu’à preuve du contraire, on se demande ce que la fameuse commission d’appui technique en question ira appuyer .Est-ce le Dialogue qui est le seul cadre dans lequel toutes les décisions sur la CENI sont prises ? Dans quel cadre faut-il installer le dialogue avant de mettre la commission destinée à l’appuyer ?
La conclusion à laquelle on peut parvenir suite à ces manœuvres du RPT, c’est que le parti au pouvoir n’est pas prêt à opérer des réformes. C’est donc une manœuvre de diversion, une manière pour éviter le dialogue et les réformes lorsque le RPT propose la mise en place d’une mission d’appui technique d’évaluation au processus électoral. Dire dans ces conditions, que le RPT a peur des réformes, il n’ya qu’un pas que nous n’osons pas franchir. En clair, le RPT est conscient que s’il ose appliquer l’Accord Politique Global il va tout perdre. Sa proposition est une provocation selon le CAR.
La CDPA de son côté a exprimé sa profonde indignation. «Si le gouvernement estime aujourd’hui qu’il faut mettre en place une commission pour évaluer les processus électoraux passés et faire des recommandations pour améliorer les élections à venir, c’est en principe, une bonne chose». Mais comment parler de dialogue et en même temps d’une commission à mettre en place avant le dialogue ? Cela n’a aucun sens. Concrètement, comment cette commission sera-t-elle composée de nature à gagner la confiance de toute la classe politique ? Se demande le Professeur Martin ADUAYOM qui, au passage, souligne qu’il ya des problèmes réels à régler s’agissant du processus électoral : la CENI par exemple. Dans quelle composition va-t-elle opérer s’il doit y avoir dialogue ? Pour le Professeur Martin Aduayom, s’il y a une commission éventuelle à mettre en place, que cela soit le fruit des discussions qui auront lieu.
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) quant à elle ne veut même pas en entendre parler. Elle rejette catégoriquement cette proposition sans fondement .Pour Eric DUPUY c’est de la poudre aux yeux. Au lieu de s’amuser à mettre de telle commission en place, il aurait fallu, en amont, mettre en place des structures qualifiées pour éviter des fraudes électorales de manière à ce que pour une fois dans l’histoire de notre pays celui que le peuple aura choisi puisse diriger le pays.
Amou
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