L’ambiance était toute particulière dans des marchés de bouquets de fleurs et restaurants de Lomé ce mardi de la Saint Valentin, la fête des amoureux, a constaté l’Agence Savoir News.
Autrefois quasi-inexistante dans nos sociétés, la célébration le 14 février de la « Saint Valentin » a pris ces dernières années, une grande dimension notamment dans le milieu jeune. Hautement médiatisée, la Saint Valentin est aujourd’hui encrée dans la tradition d’une certaine catégorie de jeunes, surtout ceux qui vivent dans les grandes villes. Elle est désormais considérée comme la journée qui permet aux amoureux de ranimer les flammes : on s’offre de petits cadeaux, on s’invite à la plage, dans des restaurants ou en boîtes de nuit. On s’embrasse, on se tient par la main en public….on fait l’amour etc…. Des rencontres sont faites partout, même sur Internet.
« Je tiens vraiment à rallumer la flamme de notre amour qui a reçu un petit coup depuis une semaine. J’ai décidé de faire une surprise à mon fiancé soir. En tout cas, je vais jouer le tout pour le tout », confie Elise rencontrée au grand marché des bouquets de fleurs.
Le courant ne passe plus très bien depuis jeudi dernier entre Elise et son prince charmant, suite à une petite dispute : « son comportement a brutalement changé : plus de tendresse, plus de sourire et plus de petites blagues ».
« Ce soir, je vais mettre fin à cette ambiance morose. C’est la Saint Valentin et je vais profiter pour mettre le paquet », jure Elise qui a acheté « beaucoup » de choses : de jolies fleurs, un joli tee-shirt rouge, une robe décolletée de couleur rouge, avec de petits bandeaux blanc, ainsi qu’une mini-jupe de couleur blanche, deux jolis strings rouge etc…
Non loin de Elise (29 ans environ), Adjoua, 22 ans, étudiante à l’université de Lomé, s’est fait emballer un petit bouquet de fleur : « je vais l’offrir à mon +valentin+ », murmuré-t-elle à l’oreille du journaliste de l’Agence Savoir News.
Le marché de fleurs était fortement animé. La plupart des clients sont des jeunes surtout des jeunes filles, habillées très sexy avec la couleur rouge, mélangée à du blanc.
« Je suis souvent folle de mon copain les 14 février. Nous irons en boîte de nuit ce soir, après une petite promenade dans un petit restaurant de la place », confie Candy, 21 ans, élève en classe de terminale dans un lycée, rencontrée dans un supermarché à Nukafu.
Candy fait partie d’un petit groupe de quatre filles : « Nous irons ensemble en boîte. Les autres viendront également avec leurs +valentins+. Nous allons danser, boire et puis, le reste suivra ».
Apparemment, la mayonnaise a pris ces dernières années. Tout le monde vire au rythme de la mode. Dans certains milieux et même sur les lieux de travail, ceux qui ne sont pas habillés au rouge le 14 février ne sont pas « branchés ». Ils sont exclus pour quelques heures de la société. Même certains hauts cadres, n’hésitent pas à suivre la tendance.
« C’est la Saint Valentin. Je ne suis pas vieux », a lancé mardi matin, le directeur de cabinet d’un ministère à l’un des agents. Ce haut cadre avait porté une chemise blanche avec une belle cravate rouge et un jeans tout blanc.
A l’allure où vont les choses, d’aucuns s’inquiètent. Pour certaines personnes âgées, le 14 février est un prétexte trouvé par les jeunes d’aujourd’hui pour faire du « désordre ».
« On s’embrasse n’importe comment, on porte n’importe quel habit et on fait du désordre au nom d’une fête des +amoureux+. Je n’accepterai jamais ce désordre dans ma maison », affirme Djissou, professeur d’université à la retraite.
« Les jeunes s’amusent trop aujourd’hui avec le sexe et on ne respecte plus personne. Trop c’est trop », s’écrit ce retraité, âgé de 67 ans.
Edem Etonam EKUE
savoirnews.net
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