L’interprète de «Sodade» est partie à l’âge de 70 ans
Le monde de la musique est en deuil. Cesaria Evora, la célèbre artiste cap-verdienne surnommée «la diva aux pieds nus» est décédée ce samedi à l’âge de 70 ans, selon le journal portugais Jornal de Noticias. Une information qui vient d’être confirmée de source officielle.
D’après l’agence LUSA, Cesaria Evora avait été admise il y a quelques jours à l’hôpital Baptista de Sousa à Mindelo, sur l’île de Sao Vicente, en raison d’une «insuffisance respiratoire» et une «tension cardiaque élevée». Ces dernières années, elle avait subi plusieurs interventions chirurgicales, dont une opération à coeur ouvert en 2010.
Cesaria Evora avait mis fin à sa carrière en septembre dernier suite à ses graves ennuis de santé. A l’époque elle avait confié au Monde qu’elle souhaitait rentrer chez elle au plus vite: «Je n’ai pas de force, pas d’énergie». Pourtant elle aurait «voulu donner encore du plaisir à ceux qui [l]’ont suivie depuis si longtemps», avait-t-elle déclaré. Cesaria Evora était donc au repos depuis deux mois à Mindelo, sa ville natale.
La chanteuse avait acquis une renommée internationale à l’âge de 50 ans grâce à la chanson «Sodade» en 1992, qui figure sur son troisième album «Miss Perfumado». Onze ans plus tard, elle recevait un Grammy Award aux Etats-Unis et une Victoire de la Musique en France pour son album «Voz d’Amor».
Cesaria Evora – Sodade
Une «voix envoûtante», des «rythmes chaloupés» et une «poésie rare»
Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a évoqué sur BFM TV «un génie musical» qui laisse une «trace ineffaçable». Jack Lang, qui a occupé ce poste par le passé, a également rendu hommage Cesaria Evora, à travers un communiqué, évoquant «une sorte d’icône incarnant la libération culturelle dans les pays du sud»: «La disparition de la divine Cesaria Evora bouleversera le coeur de tous ceux qui ont découvert par la magie de son art la beauté de la musique cap-verdienne qu’elle a su admirablement métamorphoser», a-t-il écrit. Jack Lang a également rappelé que le festival de Bourges avait contribué à faire connaître la chanteuse auprès du public dans les années 1980 et que «sa voix très prégnante et envoûtante, ses rythmes chaloupés, sa poésie rare et sa personne généreuse ont touché des millions d’amoureux de la musique»
source : 20minutes.fr