La CEDEAO doit s’en prendre à elle-même.
Une institution destinée pour le bien-être des citoyens de la sous région, est devenue une arme de protection des dictateurs en Afrique de l’ouest.
La CEDEAO assiste chaque année à des élections frauduleuses qui ne font que confirmer les éternels dictateurs comme gagnants.
Et les protestations des peuples des différents pays lors des élections sont ignorées par la CEDEAO.
À un moment, la CEDEAO s’est donnée une réputation comme un instrument de légitimation des dictateurs.
En 2017 les togolais étaient dans la rue pour la #C92Originelle c’est-à-dire plus de dynastie ou de long règne au Togo.
La CEDEAO est intervenue pour une solution, mais ce qu’elle a proposé aux togolais a permis à la dynastie de commencer par instaurer le parti unique où aujourd’hui, nous assistons à la restriction drastique de l’espace civique.
La CEDEAO selon nous les togolais était simplement venue au secours de la dynastie Gnassingbé.
Quand la dynastie Gnassingbé était en train de tomber , la CEDEAO était venue la secourir.
La dynastie a utilisé premièrement l’intervention de la CEDEAO , pour interdire les manifestations publiques.
La CEDEAO n’est pas intervenue pour dire non à Gnassingbé Faure.
Malgré un environnement électoral chaotique , la CEDEAO a imposé l’élection aux togolais.
Les élections législatives de la CEDEAO a produit un assemblée national où les députés sont considérés par l’opinion comme : « des députés nommés. »
Aujourd’hui ces députés nommés sont à la base des lois liberticides et charcutent la constitution pour le pouvoir à vie d’une personne et pour créer des postes politiques.
Avec le départ forcé de la France, au Burkina Faso, Niger et Mali , à notre grande surprise, c’est l’enfant sauvé de la CEDEAO qui est devenu un ami , un coach des nouveaux dirigeants de ces pays.
La manière dont la dynastie Gnassingbé a travaillé pour mettre la CEDEAO dans sa poche devient quelque chose qui séduit les nouveaux dirigeants du Burkina Faso, Niger et Mali.
Ces pays ont compris avec les exemples d’intervention de la CEDEAO dans certains pays qu’elle est une institution inutile, qui n’est qu’au service des dirigeants aux détriments de la population.
Les nouveaux dirigeants des trois pays issus des coups d’Etat , ont refusé de céder aux injonctions de la CEDEAO.
Ces nouveaux dirigeants après avoir mis dehors la France chez eux , ne comprennent pas pourquoi la CEDEAO qui n’a pas pu aider les citoyens en détresse va subitement prendre à bras le corps les coups d’Etat qui ne sont que les conséquences du laisser-faire, de la complaisance de l’institution régionale.
Si on peut permettre des choses à certains présidents pour la conservation du pouvoir, pourquoi pas nous.
L’enfant de la France que la CEDEAO a aidé en 2005 et 2017 , est devenu l’ami privilégié des trois présidents militaires qui remettent en cause l’institution sous régionale.
L’élève sauvé de la CEDEAO ne se soucie plus de la réputation de sa mère.
Pour l’élève, l’enfant, il faut suivre une danse , la rhétorique du panafricanisme. Une rhétorique qui amène les jeunes à se détourner des présidents pour concentrer leur énergie et intention sur la France.
La dynastie Gnassingbé, l’enfant chéri de la France est devenu un exemple pour le Burkina Faso, Niger et le Mali.
Car rapidement la dynastie s’est enfilée du manteau du panafricanisme.
Comme le panafricanisme est devenue la drogue qui permet aux jeunes africains de libérer leur frustration sur la France,
La dynastie Gnassingbé ne voit plus la CEDEAO comme un instrument qui peut le sauver aujourd’hui. Car elle a déjà terni la réputation de l’institution.
Pour la dynastie Gnassingbé, l’opinion africaine ne croit plus en la CEDEAO.
Il faut aller vers l’instrument du moment qui peut faire gagner encore quelques années de plus. La CEDEAO est perçue comme un instrument de pacotille.
Les trois présidents du Burkina Faso, Niger et le Mali ont annoncé leur retrait de la CEDEAO.
Devant les situations de la désintégration de la CEDEAO, nous sommes allés chercher son enfant qu’il a sauvé en 2005 et 2018.
Mais l’enfant qui grâce à son soutien indéfectible est encore au pouvoir, joue en attendant avec le Niger , Burkina Faso et le Mali .
La CEDEAO, par son obsession à venir au secours des dictateurs, a créé un environnement qui facilite sa désintégration.
Oui la CEDEAO est devenue un objet de pacotille.
Qu’est-ce que nous pouvons mettre en place pour qu’ après 50 ans nous ne puissions pas encore le désintégrer pour un nouveau ?
L’acte du Niger , Burkina Faso et le Mali est juste la face visible du rejet de la CEDEAO par les populations qui vivent dans la sous région.
Nous sommes une génération de résultats positifs.
La victoire est la nôtre maintenant.
fovi katakou ( b-a-b-a, RAL)
Nature-Homme-Société