Longtemps resté en marge de l’actualité politique du Togo, Agbéyomé Kodjo, le président du parti Organisation pour bâtir dans l’unité un Togo solidaire (OBUTS) sort de son silence. L’ancien Premier ministre estime que la feuille de route de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a pris en compte la plupart des revendications de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
M. Kodjo énumère à ce propos le mode de scrutin à 2 tours pour l’élection du Président de la République, la limitation du nombre de mandats présidentiels à 2, le vote de la diaspora, la recomposition de la Cour constitutionnelle, l’établissement d’une liste électorale fiable et consensuelle passant par un nouveau recensement électoral, et la refonte du cadre électoral.
Pour OBUTS, il s’agit là de décisions qui constituent des avancées significatives qu’il convient de saluer en vue de garantir des élections ‘justes’, ‘transparentes’, et ‘crédibles’.
« Le Chef de l’Etat doit saisir l’opportunité de cette feuille de route pour prendre des mesures courageuses à même d’insuffler une nouvelle dynamique à la gouvernance du pays, afin de réduire la fracture sociale pour redonner confiance au peuple, dans sa quête lancinante de vivre ensemble harmonieux, dans une société réconciliée et solidaire », souligne le communiqué rendu public par le président d’OBUTS.
Pour ce qui concerne les prochaines élections législatives dont la date est fixée au 20 décembre 2018, OBUTS exige la publication immédiate d’un chronogramme des opérations électorales, aux fins, souligne le parti, de « vérifier si la date envisagée est compatible avec la projection des contraintes à observer, pour des élections claires justes et crédibles ».
Agbéyomé Kodjo estime également qu’en dépit des réformes annoncées, plusieurs actions doivent être menées pour réconcilier le peuple avec la classe politique et dans le souci d’un apaisement indispensable à la décrispation politique, et à une préparation sereine des prochaines élections.
Au nombre de ces actions, l’ancien président de l’Assemblée nationale sous feu Eyadéma Gnassingbé, cite la libération des autres détenus liés aux manifestations publiques.
OBUTS et ses tenants exhortent l’Assemblée nationale à faire preuve de sagesse pour, dit-elle, trouver le mécanisme consensuel permettant l’adoption des reformes actées par la voie parlementaire, avant la prochaine élection législative.
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