Le gouvernement a réagi le 31 juillet 2018 au rapport rendu public le 30 juillet dernier par la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) sur les victimes occasionnées par la situation sociopolitique du Togo depuis le 19 août 2017.
Intitulé « La répression et la torture contre le changement démocratique : 19 Août 2017-20 juillet 2018 au Togo », ledit rapport fait état de 22 morts, 941 blessés dont 202 par balles, 255 personnes remises en liberté à la date du 20 juillet 2018 et 53 personnes toujours détenues et fait cas de tortures et de traitements « inhumaines » et dégradants sur les personnes appréhendées.
Dans un communiqué, le Secrétariat d’Etat auprès du ministre de la Justice et des Relations avec les Institutions de la République, chargé des Droits de l’Homme, s’est indigné du contenu de ce rapport et dénonce un « bilan partisan et dénué de tout fondement objectif ». « Le but visé par cette sortie médiatique de la LTDH est de faire porter au gouvernement, la responsabilité des violences et des dérapages ayant entraîné des pertes en vies humaines. Le moment et la date choisis pour la publication d’un tel rapport en disent long sur les réelles intentions de leurs auteurs », indique le communiqué gouvernemental.
Le Secrétariat d’Etat auprès du ministre de la Justice et des Relations avec les Institutions de la République, chargé des Droits de l’Homme exprime sa « désapprobation » face au rapport de 55 pages. Un rapport qualifié de « tendancieux ».
Le gouvernement dit rejeter ces accusations « fallacieuses et non fondées » de la LTDH et se « réserve le droit de donner une suite judiciaire à ce dossier après analyse complète du contenu dudit rapport ».
Raphaël A.
afreepress