Une trentaine de journalistes de médias triés sur le volet sur toute l’étendue du territoire national, prennent part depuis ce lundi à Lomé, à une formation sur la « gestion efficiente des infrastructures urbaines au Togo » organisée par le Projet d’urgence de réhabilitation des infrastructures et des services électriques (PURISE), un projet qui bénéficie depuis septembre 2009 à la population de Lomé et celle de ses périphéries, grâce au financement de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’environnement.
Prévue pour durer trois (3) jours, cette formation a effectivement démarré avec la visite d’une vingtaine de réalisations du PURISE à Lomé et ses environs. L’objectif, c’est de permettre aux participants de mieux cerner ce qui sera dit au cours de l’atelier, de constater de visu ce qui a été déjà fait dans le cadre de ce projet et de prendre des contacts en vue de la participation du concours « Challenge gestion urbaine efficiente au Togo » de la meilleure production journalistique qui se tiendra du 1er mars au 30 mai prochains.
Selon l’assistant technique du PURISE, Victor Djogbessi, les réalisations sont au-delà des indicateurs de performance définis par la Banque mondiale. Cependant, a-t-il insisté, les œuvres sont menacées par la mauvaise gestion due au comportement des populations bénéficiaires.
« Les nombreuses infrastructures réalisées font face à un problème de gestion, notamment le dépôt par les populations bénéficiaires de ces œuvres, des ordures ménagères, des eaux usées et des sacs plastiques dans les caniveaux, ce qui à terme, les bouche au point de menacer l’efficacité des infrastructures », a-t-il précisé tout en prenant soin d’ajouter qu’il appartient aux médias de sensibiliser les populations sur la gestion des infrastructures afin que celles-ci puissent jouer efficacement le rôle pour lequel elles ont été faites.
La visite de terrain a conduit les responsables techniques du PURISE et les journalistes à la rue du champ de course, la rue Zooti en passant par le bassin de rétention d’eau construit à AUBA à Klikamé et à Agbalépédogan, au cimetière municipal de Bè Kpota, à Dabarakondji doté d’une borne fontaine, au drainage des eaux pluviales d’Adakpamé et d’Akodesséwa, à Kponou, au centre des sinistrés de Logopé en passant par l’un des 75 postes de transformateur qui permettent à plus de 12.000 riverains de bénéficier d’électricité.
Les travaux proprement dits de cette formation commencent ce mardi avec trois (3) communications : « le PURISE, ses réalisations et son impact sur le développement urbain de Lomé », « la problématique de la gestion des infrastructures et équipements urbains dans le Grand Lomé » et « le réseautage journalistique pour une meilleure gestion urbaine au Togo ? ».
Au départ prévu pour prendre fin en décembre 2015, le PURISE, réalisé par l’Agence d’exécution des travaux urbains (AGETUR), a bénéficié d’un rallongement de six (6) mois, (juillet 2016). Financé à hauteur de 41,82 millions de dollars, soit 19,8 milliards de francs CFA, avec une contribution de 40 millions de dollars de la Banque mondiale et 1,82 millions de dollars du Fonds mondial pour l’environnement, le PURISE vise la restauration, l’accroissement et l’expansion de l’accès des populations de Lomé et de ses environs aux services d’infrastructures de base en vue d’améliorer leurs conditions de vie. Quatre (4) secteurs sont ainsi touchés, à savoir le drainage et l’assainissement, la réhabilitation de la voirie urbaine, l’approvisionnement en eau potable et la réhabilitation du réseau électrique.
A la fin de ce projet qui, il faut le souligner, est apprécié par les populations bénéficiaires, un second projet du même genre va naître au cours de cette année et qui sera implémenté dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, à savoir Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.
Telli K.
source : afreepress