Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition, prendra-t-il part aux manifestations publiques officielles auxquelles il est invité, comme lui fait obligation le décret d’application pris en conseil des ministres lundi le gouvernement ?
Il est désormais permis de croire à l’affirmative. L’intéressé, au cours d’une cérémonie de présentation des vœux de nouvel An à lui par les différents organes de son parti, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ce mardi à Lomé, a indiqué que « tout le monde a des obligations » et le problème soulevé par le décret d’application dont il va jouir dorénavant, n’est pas dans les obligations à lui imposer, selon lui.
« Le problème est que ce statut va être bien utilisé par le chef de file de l’opposition pour atteindre l’alternance politique au Togo ? C’est à cela que je vais m’atteler. Le refus de mettre en œuvre les réformes constitue la cause majeure de l’absence de transparence et l’équité des élections. Il est temps que le chef de l’Etat mettre en œuvre ces réformes, qu’il pose des actes qui corrigent certaines choses, notamment les réformes, les élections locales et l’affaire des incendies des marchés », a-t-il déclaré tout en ajoutant que l’ANC ne voit pas l’adoption de ce décret d’application de la loi portant statut de l’opposition comme « un événement spécial » mais comme le moyen par lequel il faut passer pour atteindre l’objectif visé, celui de l’alternance.
Pour Jean-Pierre Fabre, tout repose sur le chef de l’Etat et la « fameuse » commission de réflexion sur les réformes que le Faure Gnassingbé, dans son message à la nation du 2 janvier, veut rapidement installer, n’est que de la poudre aux yeux. « C’est juste pour noyer le poisson et pour perdre du temps », a-t-il lancé.
Jean-Pierre Fabre va exercer ce titre de chef de file de l’opposition jusqu’en 2018, année de la fin du mandat de la nouvelle législature mise en place lors des élections législatives de juillet 2013.
Telli K.
source : afreepress