Amertume, dégoût et revanche se dégagent de l’intervention du Secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Me Jean Kissi, ce matin sur Radio Victoire FM. Suite au rejet du projet de loi portant réforme constitutionnelle par l’Assemblée nationale, Jean Kissi accuse la majorité UNIR d’œuvrer pour conserver le pouvoir au profit des Gnassingbé et de saboter en même temps les efforts fournis ces dernières années pour attirer les investissements étrangers.
C’est malheureux que l’instinct de conservation de pouvoir puisse amener à tout bloquer, même ce qui peut permettre de donner confiance à la Communauté internationale pour qu’on puisse continuer de soutenir l’économie togolaise. C’est malheureux, ce qui peut pousser à bloquer tous les espoirs d’une population à cause d’un instinct de conservation de pouvoir au profit d’un homme qui s’installe dans une dynastie, quelque chose qui n’existe plus dans ce siècle, a souligné M. Kissi.
Le Secrétaire du CAR, député la Coalition Arc-en-ciel à l’Assemblée nationale, invite l’opposition à « dérouler le rouleau compresseur » en vue de créer le rapport de force devant mener à une situation de changement. Pour lui, « il n’y a plus de gouvernement légitime au Togo ».
Le projet portant réforme constitutionnelle présenté par le gouvernement, a été rejeté par sa propre majorité à l’Assemblée nationale. Sans conséquence ni pour le Gouvernement désavoué, qui ne démissionne pas, ni pour l’Assemblée nationale qui devrait être dissoute par le Président de la République.
Les députés UNIR, qui eux n’ambitionnent pas de diriger un jour ce pouvoir, ont préféré rejeter le projet de loi à cause d’un article qui limiterait les chances de Faure Gnassigbé, le président actuel, de se présenter à la présidentielle de 2015 et de la remporter.
Un accord politique global (APG) signé en août 2006 recommande des réformes constitutionnelles et institutionnelles devant permettre de sortir le pays d’un système politique qui a installé de fait un régime de parti unique et une monarchie dans une démocratie.
Le Temps
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