Les incendies survenus dans la nuit du 20 au 21 février dernier au grand marché de Lomé seraient d’origine humaine, croit savoir le flic Yark Damehane et son collègue du commerce Légzim-Balouki. Sans attendre les conclusions d’une enquête bien menée, les deux membres du gouvernement pointent déjà un doigt accusateur sur l’activité qui se pratique sur cette partie de l’immeuble victime du sinistre.
« Il est apparu que la dalle de l’immeuble objet du sinistre est depuis toujours transformé en cuisine de fortune cafétaria et bar, le tout séparé par des feuilles de tôles où sont entreposée des matériels sensibles notamment des bouteilles de gaz, du charbon de bois etc… », soulignent les deux ministres dans un communiqué conjoint.
Même si cette hypothèse plausible a été avancée par plusieurs témoins, le fait qu’il est relayé en dehors d’une enquête par une autorité politique suscite des interrogations.
On se rappelle que quelques heures après les incendies de janvier 2013, le même ministre n’a pas hésité à présenter à la presse des bidons de carburant qui auraient servi selon lui à mettre le feu aux grands marchés. Poussant même le ridicule, le ministre a déclaré que les exécutants avaient eu des préparations mystiques avant d’accomplir leur besogne.
Avec Yark, il faut s’attendre à tout. Il peut demain organiser encore une conférence de presse pour annoncer qu’avant de mettre le feu à l’immeuble cette fois-ci, les exécutants se sont retrouvés à la plage de Lomé. Et ce sera le tour de la justice au botte de se mettre au pas pour inculper ceux qui reste à inculper dans l’affaire d’incendie.
Avec ce nouveau incendie au grand marché, un an après le dernier, les leaders de l’opposition, doivent avoir la trouille car en janvier 2013 rien n’indiquait qu’au lendemain de cet incendie on allait assister à de tels scénarii avec leurs inculpations et bouleversant profondément la vie politique du pays. Cette fois-ci que nous sortiront-ils ? Attendons de voir…
lomévi (www.togoactualite.com)
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