Le Togo franchit une étape significative vers des lieux de travail exempts de discrimination, de harcèlement sexuel et moral, ainsi que de violence et d’intimidation. Le ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara, a officialisé cette mesure à travers un arrêté composé de 8 articles.
Selon cet arrêté ministériel, toute forme de discrimination, de harcèlement sexuel ou moral, de violence ou d’intimidation est désormais strictement interdite dans le cadre professionnel. Cette interdiction couvre divers aspects des relations de travail, tels que l’apprentissage, l’embauche, la rémunération, la formation, l’affectation, la mutation, la résiliation ou le renouvellement de contrat.
Les chefs d’entreprise et d’établissement sont appelés à prendre des mesures préventives pour éradiquer ces comportements indésirables. Cela comprend l’information, la sensibilisation et la formation des travailleurs sur ces questions, avec une attention particulière portée aux comportements abusifs qui compromettent la dignité et la santé physique ou mentale des travailleurs.
De plus, les employeurs sont encouragés à rédiger une charte détaillant les mécanismes de traitement des plaintes, les moyens de protection des victimes et des témoins, ainsi que les sanctions et actions disciplinaires à mettre en place. Cette initiative vise à instaurer un cadre clair pour promouvoir un environnement de travail respectueux et éthique.
En vue de garantir la protection des victimes, toute personne faisant l’objet de discrimination, de harcèlement ou de violence a le droit de quitter son poste sans préavis et sans indemnité de rupture de contrat.
Cependant, des sanctions, sous forme de dommages et intérêts, peuvent être imposées en cas de dénonciations ou plaintes abusives, avec un montant plafonné à trois fois le salaire brut. Cette mesure vise à éviter les abus tout en garantissant la légitimité des allégations.