Journaliste et écrivain-essayiste, Fulbert Sassou Attisso a publié ce mercredi à Paris (France), son quatrième livre, intitulé « Le Mal togolais. Quelle solution » (aux Editions L’Harmattan).
Pourquoi ce titre ? Pourquoi avoir choisi Paris pour lancer ce livre ? Quelle solution au +mal togolais+ ? Autant de questions à M.Attisso, également président du parti politique « Le Togo autrement ».
Savoir News : « Le Mal togolais : Quelle solution ». Pourquoi avez-vous choisi ce titre ?
Fulbert Sassou Attisso : Ce titre pour marteler qu’il existe un mal Togolais ; et le dire c’est valider un postulat que tous ceux qui connaissent le Togo savent ; c’est enfoncer une porte déjà ouverte. La redite vaut la peine ! Voilà un pays qui n’a pas connu d’alternance depuis bientôt cinquante ans, dans lequel la démocratie peine à s’installer et où les populations vivent mal alors que les richesses nationales suffisent à faire leur bonheur. Le Togo a mal ; cela veut dire qu’il existe un mal togolais, c’est-à-dire un problème de fond auquel il faut trouver une solution.
Le Togo va mal est plutôt différent, puisqu’il connote l’échec des politiques publiques. Néanmoins, on pourrait dire que le Togo a mal et va mal.
Le mal togolais, c’est le face-à-face non-rompu entre les doctrines du nationalisme et du progrès, c’est la rivalité entre un projet politique qui a été écarté du pouvoir en 1963, et la volonté de conservation des alliés de l’ancien colonisateur.
Pendant que les premiers se battent pour revenir au pouvoir, les seconds travaillent à la conservation du pouvoir. Ce face-à-face a réduit la vie politique à un ring où les Nationalistes et les Progrès se battent pour le contrôle du pouvoir. Les autres courants politiques sont réduits à la portion congrue.
Pourquoi Paris pour le lancement de ce livre ?
Paris, parce que je devais venir voir mon éditeur et finaliser notre contrat ; et ensuite faire la promotion du livre auprès des Togolais de la diaspora. Il y une constante dans ma démarche : chaque fois que je sors un livre, j’en fais d’abord la promotion en diaspora. D’ailleurs j’ai écrit tous mes livres entre la France, la Belgique et Cela veut dire que Lomé, c’est pour d’autres choses plus importantes.
Et après Paris, cap sur Lomé pour la présentation de ce livre, ou bien vous irez encore dans un autre pays européen ?
Evidemment le cap sera sur Lomé pour dédicacer le livre et faire connaître son contenu à mes compatriotes. Mais pas avant que je sois passé par Bruxelles pour faire connaître le livre. La diaspora togolaise en Belgique est très importante et j’ai l’habitude de parler de mes livres à Bruxelles.
Quelle est la solution au +mal Togolais+ ?
La solution au +mal togolais+, c’est la fin du tête-à-tête entre Nationalistes et Progrès. Elle réside dans l’appropriation de l’histoire commune, celle qui unit les Togolais, Nationalistes comme Progrès autour des gloires et des échecs partagés, et dans une volonté de construire ensemble un même avenir.
Les Togolaises et les Togolais doivent constituer un vrai peuple avec la volonté de vouloir faire de grandes choses ensemble. FIN
Propos recueillis par Junior AUREL
source : savoir news