De retour de Dakar au Sénégal où il a pris part à l’Université populaire de l’engagement citoyen (UPEC), une rencontre à laquelle ont pris part les mouvements citoyens, les artistes engagés et les activistes, les responsables du mouvement « en aucun cas » font des annonces ambitieuses.
En conférence de presse ce lundi à Lomé, le mouvement a fait savoir que dans les prochains jours, d’éminents membres du régime de Faure Gnassingbé vont le quitter pour se joindre au peuple togolais en lutte.
Parmi ces personnalités qui vont changer de camp, souligne-t-il, il y a des membres du mouvement « en aucun cas » et ceux qui ont fait le choix de tourner définitivement la page et ont décidé de ne plus être complices des ‘malheurs’ des Togolais.
« Quand ce moment viendra, nous prions le peuple de les accueillir comme des fils prodigues, de les accepter et de leur témoigner toute affection afin qu’en retour, ils puissent se sentir comme chez eux et mettre au service de la lutte leur expérience, savoir et connaissance du régime en vue d’une fin heureuse », a déclaré le premier porte-parole dudit mouvement.
Ce mouvement demande également à Pascal Bodjona, l’ancien ministre de l’administration territoriale et ex-bras droit de Faure Gnassingbé, de clarifier publiquement sa position politique.
Le mouvement est aussi longuement revenu sur le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) du mardi 31 juillet, une conférence censée proposer une feuille de route pour une sortie de crise politique au Togo.
Pour lui, la CEDEAO ne doit pas demander au peuple togolais d’aller aux élections sans que les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales ne soient faites. Elle ne doit pas proposer un gouvernement d’ « union nationale » ou encore minimiser l’étendue, la profondeur, la nature et la portée de la lutte.
Ce qu’elle doit faire, souligne-t-il, c’est exiger le rétablissement de la Constitution de 1992 dans sa version originelle, la dissolution de toutes les institutions politiques et électorales et la mise en place d’une transition d’une durée maximale de deux (2) ans, la libération de tous les prisonniers politiques, y compris le demi-frère du chef de l’Etat, Kpatcha Gnassingbé, la recomposition de la CENI, de la Cour constitutionnelle, de la HAAC, de la Cour des comptes, l’organisation des élections législatives, municipales et présidentielles prochaines par les institutions recomposées sous la haute supervision des Nations Unies et la CEDEAO.
Selon Foly Satchivi, les mouvements citoyens réunis à Dakar font désormais leur la lutte que mène le peuple togolais et attendent les recommandations des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
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