La Fédération Togolaise de Football (FTF) traverse actuellement une crise électorale notable, au lendemain du retrait inattendu de la candidature du président sortant, Guy Akpovy, conduisant la liste Nouvel Elan. Cette décision, survenue après la clôture de la période de dépôt des candidatures le 19 décembre 2023, a semé le doute quant à la régularité du processus électoral en cours. Actuellement, des manœuvres contraires aux dispositions réglementaires sont constatées remettant en cause l’intégrité et l’impartialité du Président de la Commission électorale Me Darius Atsoo.
Des informations confidentielles révèlent que le Président de la Commission électorale de la Fédération Togolaise de Football (FTF), Me Darius Atsoo, a convoqué une réunion en visio-conférence le samedi 23 décembre dernier, suscitant des interrogations sur la précipitation de cette convocation.
Normalement, selon les dispositions électorales en vigueur, une telle réunion aurait dû se tenir cinq jours après la clôture du dépôt définitif des listes, permettant ainsi aux candidats d’effectuer d’éventuels réajustements. Le dernier délai pour ces ajustements était fixé au 24 décembre. Cependant, la convocation de cette réunion en dehors de la période prévue soulève des questions sur les intentions du Président de la Commission électorale.
Des sources bien informées suggèrent que Me Atsoo aurait tenté d’imposer un vote sur le maintien de la liste Nouvelle Elan lors de cette réunion, alors que les règles électorales prévoient l’invalidation automatique d’une liste en cas de retrait du candidat présidentiel, en l’occurrence Guy Akpovy qui dans sa lettre de retrait a clairement mis en objet : « Retrait de la Liste Nouvel Elan »
Selon les dispositions énoncées dans le Code électoral de la FTF, l’article 11-6 stipule clairement que le retrait d’une candidature entraîne automatiquement l’invalidation de la liste correspondante. « En cas de retrait du candidat pour le poste de Président de la FTF, pour une raison quelconque, après le délai du dépôt des listes de candidatures (après le délai pour compléter le dossier) ou en cas d’invalidation de sa candidature par la Commission électorale (et par la Commission de recours en matière électorale), la liste en question sera automatiquement invalidée ». Cependant, des événements récents soulèvent des préoccupations quant à la manière dont cette règle est interprétée et appliquée.
Le comportement de Me Atsoo semble contredire l’article 7 du code électoral qui lui impose la stricte application des textes, sans possibilité d’interprétation. Cette tentative de vote pour le maintien de la liste soulève des inquiétudes quant à la neutralité et à l’intégrité du processus électoral en cours à la FTF.
L’article Article 7 dispose : Tâches générales de la Commission électorale
« 1. La Commission électorale est responsable de l’ensemble des tâches relatives à l’organisation, au déroulement et à la supervision du Congrès électif. Elle est notamment responsable : a) de la stricte application des Statuts, Règlements et directives de la FTF ; b) de la stricte application des Statuts, Règlements et directives de la FIFA ainsi que des directives de la CAF ; c) de la stricte application du Code électoral de la FTF ; d) de la stricte application des délais statutaires prescrits pour les aux élections {…} »
Ces agissements ont soulevé des inquiétudes quant à la neutralité de Me Atsoo, qui est supposé être le garant de l’application stricte des textes électoraux. Des rumeurs indiquent que Me Atsoo serait l’avocat personnel de Guy Akpovy, remettant en question son impartialité dans le processus électoral en cours.
À l’heure actuelle, le processus électoral semble bloqué et compromis. Pour rétablir la confiance et garantir un processus électoral juste, transparent et inclusif, des voix s’élèvent en faveur d’une révision de la Commission électorale. Certains suggèrent même la possibilité d’une transition coordonnée avec la FIFA pour assurer la légitimité du prochain bureau.
En résumé , la crise électorale à la FTF met en lumière la nécessité d’une réforme urgente pour restaurer la confiance des acteurs du football togolais et assurer une transition harmonieuse vers un nouveau bureau légitime. La paralysie actuelle du processus électoral souligne l’importance d’une gouvernance transparente et conforme aux règles électorales pour assurer la stabilité du football togolais. Il est impératif de respecter l’article 11-6 du Code électoral de la FTF, qui prévoit l’invalidation automatique d’une liste en cas de retrait du candidat présidentiel. Restez à l’écoute pour les développements ultérieurs de cette situation en évolution ainsi que l’article 7 qui impose la stricte application des textes.