Le poète togolais Ananivi Hosé Koudouovoh surnommé le « Roi du sonnet » a présenté mardi à Lomé, son quatrième recueil de poésies +Education+, édité en version audiovisuelle, a constaté un journaliste de Savoir News.
Cette première du genre dans l’univers littéraire togolais, a été présentée devant des universitaires, des étudiants et une centaine d’amoureux des vers.
+Education+ est un recueil qui retrace les difficultés inhérentes au monde scolaire en mettant à nue ses revers tout en magnifiant l’entrain de ses acteurs. Il creuse les méandres de ce secteur particulièrement important pour l’épanouissement de tout un chacun, avec une certaine finesse doublée d’un réalisme poignant.
De l’apprenant à l’enseignant, de la petite fille-élève à la femme-instruite et accomplie, tous s’y retrouvent décrits, sculptés et peints à travers des sonnets.
« +Education+ est un recueil de poèmes que j’ai écrit pour célébrer mes élèves sympathiques et ceux qui sont appliqués. J’y ai fait un travail de fond sur la condition de vie des étudiants togolais. Je me suis intéressé aux femmes qui ont réussi après une bonne formation à l’université et qui brillent dans le monde. Par ailleurs, j’ai aussi accordé une place particulière aux enseignants, à leurs conditions de vie et de travail dans ce recueil. Ayant été pendant neuf ans enseignant, j’ai constaté avec regret que les enseignants ne valent rien aux yeux de la plupart de nos compatriotes. C’est pourquoi il y a très peu de gens qui démissionnent de leur poste de travail pour devenir enseignant alors que l’inverse est plus fréquent. Tout cela me fait mal et c’est à la plume que je confesse tous ces manquements », a déclaré Ananivi Koudouovoh.
Optimiste, il invite son lectorat à se réveiller pour remettre à flot le secteur de l’éducation.
« Ceux qui nous ont précédés nous ont laissés dans un état servile. Toutefois, nous n’avons pas à nous complaire dans notre situation d’aujourd’hui. Si nous nous abandonnons au désespoir, nous n’irons nulle part. Nous devons porter l’espoir. J’aime le défi, parce que je n’aime pas la complaisance dans la médiocrité. Si vous croyez que le soleil va se lever demain, sachez que vous devez vous mettre à l’ouvrage pour redorer le blason de notre système éducatif ».
Toutefois, prévient-il : « Je voudrais que ce recueil soit lu sans préjugé. J’invite mon lectorat à chercher la rhétorique profond de mes textes, à les comprendre avant de les juger. Je vous invite à les lire avec l’esprit dans lequel je les ai écrit. Je n’écris pas pour détruire un ennemi. J’écris pour que Dieu immonde les gens. J’écris pour que les gens soient transfigurés et la transfiguration s’opère chez moi d’abord. Si vous lisez mes textes pour comprendre le message, sachez que vous êtes créateurs au même titre que moi. Mais, créez bien ! ».
Ananivi Hosé Koudouovoh est né le 21 janvier 1974 à Lomé. Champion du Togo aux jeux de lettres de 1992 à 1997, il est actuellement doctorant en langues, littératures et civilisation française à l’université de Nice (France). Il vient de faire paraître son quatrième recueil de poèmes. Quatorze autres déjà écrits sont annoncés pour les jours à venir.
Notons d’après les précisions apportées par l’éditeur, M. Bruno Nulagno, approché par Savoir News que : l’édition en format numérique — texte, vidéo et son — est une innovation au Togo et dans la sous-région. Il s’agit d’une technique particulière qu’on ne retrouve qu’en Afrique du sud et dans les pays occidentaux. Cette nouvelle façon d’éditer permet de rapprocher les ouvrages des lecteurs qui délaissent de plus en plus le support papier et réduit considérablement les coûts d’édition. FIN
Sosthène Houmey-Hakeh (Stagiaire)
Savoir News
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