La Banque mondiale a fait don ce jeudi, de 7 milliards de F.CFA (14 millions de dollars US) au Togo pour le financement de la seconde phase du projet de développement communautaire, dénommé « Projet de Développement Communautaire et de Filets de Sécurité Sociale (PDCplus), a constaté l’Agence Savoir News.
Les documents ont été signés par le représentant de la Banque mondiale au Togo Hervé Assah et le ministre togolais de l’économie et des finances Adji Otèth Ayassor.
Ce projet va permettre de poursuivre la réalisation des infrastructures socio économiques et communautaires de base, le financement des activités génératrices de revenus, et le renforcement des filets de sécurité sociale.
Sur ce dernier point, outre la poursuite du programme de nutrition en milieu scolaire et la poursuite des travaux à haute intensité de main d’œuvre, le « PDCplus » va expérimenter un programme de transferts monétaires au profit des enfants exposés au risque de malnutrition dans les régions de la Kara et des Savanes. Ces activités viennent compléter une opération actuellement en cours dans les deux régions par l’UNICEF, à savoir le « Projet de prise en charge nutritionnelle », qui offre des traitements de récupération nutritionnelle et des services préventifs aux enfants sévèrement malnutris.
Selon le ministre des finances, l’innovation que la deuxième phase du Projet de Développement Communautaire apporte par rapport à la première est l’expérimentation d’une nouvelle forme de mécanisme de protection sociale qu’est le transfert monétaire en faveur des personnes et familles pauvres qui sont vulnérables à des chocs d’ordre climatique ou non.
« L’intérêt des actions de protection sociale du PDC est non seulement d’apporter un appui ponctuel aux personnes vulnérables mais et surtout de tester des mécanismes alternatifs pouvant être rapidement utilisés dans des situations de choc pour éviter des hésitations et répondre ainsi aux besoins de nos communautés », a souligné M.Ayassor..
« Les résultats de ces expériences, mis en synergie avec d’autres qui se développent notamment dans le secteur de la santé, constituent une base certaine pour renforcer les actions en cours en matière de protection sociale mais aussi pour permettre de formuler une politique cohérente pour le secteur. En plus de ce volet de transfert monétaire, la deuxième phase du projet aura donc à poursuivre les activités des anciennes composantes du PDC que sont les microprojets, les travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO), à les renforcer et les porter à une échelle plus grande », a-t-il ajouté.
Le représentant de la Banque mondiale au Togo se dit « convaincus » que toutes les actions prévues dans le cadre du « PDCplus » et qui illustrent les efforts du gouvernement en faveur du développement communautaire, vont « contribuer de manière significative à la réduction de l’extrême pauvreté.
« Nous sommes persuadés que, tout comme le PDC, le +PDCplus+ va permettre d’avoir un impact certain sur les bénéficiaires. Les accords que nous signons ce jour représentent certes une étape importante pour ce nouveau projet. Mais, il importe de souligner la nécessité d’entreprendre urgemment les actions nécessaires à son démarrage effectif, afin que ledit projet puisse répondre aux besoins pressants des populations pauvres », a précisé M.Assah, invitant les principaux acteurs du projet « PDCPlus » à « faciliter la réalisation des conditions de mise en vigueur du projet ». FIN
Edem Etonam EKUE
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