Des ‘foutaises’, des ‘conneries’, de ‘l’amusement’, un ‘non-événement’, et des ‘contorsions politiciennes suffisamment graves’, voilà les mots qu’a choisis un acteur politique togolais pour qualifier les recommandations proposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) en vue de sortir le Togo de la crise politique.
Ce son de cloche qui contraste avec toutes les réactions politiques enregistrées depuis le 31 juillet, est de Djimon Oré. Le leader du Front populaire pour la démocratie (FPD) pense qu’il n’y a pas d’’élément consistant’ dans la feuille de route de la CEDEAO et les recommandations faites par l’organisation sous régionale vont encore conduire au bain de sang.
Pour lui, ramener l’élection présidentielle à 2 tours, limiter le nombre de mandats présidentiels à 2, recomposer la Cour constitutionnelle et aller aux élections législatives le 20 décembre prochain ne résoudrait pas le problème des togolais qui se trouve être une crise cinquantenaire.
« J’avais dit qu’il ne faut rien attendre de la CEDEAO. Aucun chef d’Etat de cette communauté ne prendrait le risque de se mettre à dos les impérialistes qui font main basse sur le Togo depuis 50 ans », a-t-il rappelé ce mardi sur la radio Nana FM, dénonçant dans le même temps la perversité des acteurs politiques togolais.
« Leur perversité fait qu’ils sont en train de faire le jeu du pouvoir et de la Françafrique. Tout cela amène le bas peuple à l’abattoir et qui fait que depuis 30 ans, nous faisons du surplace », a-t-il expliqué.
Selon cet acteur politique qui clamait haut et fort depuis mai 2014 qu’il faut régler globalement le problème togolais au travers d’une transition politique, si on considère les recommandations de la CEDEAO, Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais, au pouvoir depuis 2005, ne quittera le pouvoir au minimum qu’en 2030.
Ces recommandations, prévient-il, n’engagent que ceux qui ont fait confiance à l’institution sous régionale. Le FPD, a-t-il ajouté, n’a jamais fait confiance à cette organisation.
A peuple togolais, il a finalement passé un message. « Il faut prendre courage et s’imposer le moment venu. Aucun peuple ne peut ployer sous la dictature pour l’éternité. L’espoir est permis et d’ici peu, on s’en sortira », a-t-il lancé.