« Média et engagement politique » : c’est le thème autour duquel des journalistes pour la plupart des responsables d’organes ont débattu lors d’une table ronde ce mercredi dans la salle de conférence de l’ambassade des Etats-Unis à Lomé.
Mme Brenda Soya, directrice de la Section des affaires publiques de l’ambassade était présente à cette rencontre. Elle était entourée de Daniel Lawson-Drackey, journaliste et Consultant-Médias et Me Abdoulaye Yaya, secrétaire général de la Cour Suprême.
Cette table ronde entre dans le cadre de la célébration le 3 mai, de la journée internationale de la liberté de la presse.
Après le mot d’accueil de Mme Soya, les quelque trente journalistes présents, ont assisté à un petit exposé de M.Lawson-Drackey.
Pour le gouvernement des Etats-Unis, selon la directrice de la Section des affaires publiques, « les médias jouent un rôle primordial dans l’enracinement de l’Etat de droit ».
« La liberté d’information comme principe sacrosaint de la démocratie américaine est reconnue par tous. Mais comment la presse peut-elle intéresser les populations à l’action politique de leurs gouvernants ? Comment rapporter la politique au peuple sans être manipulé ? Où commence l’incursion du journaliste en politique ? Quelles sont les limites aux relations entre le monde politique et les médias ? », s’est longuement interrogée M.Soya.
Selon M.Lawson-Drackey, la profession de journaliste au Togo, n’a aucune chance de se développer indépendamment, parce que les possibilités de carrière dans le secteur des médias se trouvent essentiellement dans le secteur de la propagande gouvernementale.
« De plus, la plupart des journalistes sont si mal payés qu’ils peuvent difficilement agir comme une force indépendante dans la société pour contrôler la politique. Les règles éthiques et déontologiques, si elles sont bien assimilées, peuvent réduire quelque peu ces écarts et ces pendants à la communication commerciale qui ne dit pas son nom », a souligné M.Lawson-Drackey.
Pour ce dernier, il est donc » absolument nécessaire de soutenir la formation des journalistes et de dépolluer les syndicats et autres associations professionnelles. Le journalisme d’enveloppement, doit céder la place au journalisme de développement ».
« On ne refuse pas à un journaliste d’être engagé politiquement, on ne refuse pas à un journaliste d’être militant politique, mais ce sont les conflits d’intérêts que génère cette position par rapport à son travail de journaliste et à sa profession, qui posent problèmes. Et c’est ce que nous voulons combattre. Aujourd’hui, on a l’impression que les journalistes ont carrément remplacé les hommes politiques dans les débats », a-t-il précisé.
Rappelons que dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse, plusieurs activités sont prévues notamment la présentation du rapport annuel de l’Observatoire togolais des médias (OTM) et une rencontre dénommée « club de la presse », axée sur le thème « Engagement du journaliste pour la défense de la liberté de presse au Togo : responsabilité sociale, exigences professionnelles et limites déontologiques ». FIN
Junior AUREL
savoirnews.net
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