Ces audiences publiques, privées et à huis clos (in camera) auront lieu à Lomé, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et à Dapaong.
Au cours de cette phase, la CVJR va écouter aussi bien les victimes, les témoins que les présumés auteurs en vue de recueillir leurs versions pour l’établissement de la vérité.
Ces audiences permettront de donner aux victimes et aux survivants l’occasion de témoigner et d’être entendus et offrent la possibilité de susciter un débat national et de reconnaître officiellement et publiquement les préjudices passés.
Pour une couverture médiatique objective et sans passion de ces audiences, quelque 80 journalistes de la presse écrite et des chroniqueurs ont été formés vendredi dernier.
Ces derniers ont suivi plusieurs communications dont « les principes éthiques et déontologiques relative à la couverture d’une audience juridique », « l’audience: fondements, principes, déroulement et contraintes » et « la phase opérationnelle des audiences dans la justice transitionnelle: fondements, enjeux et défis ».
Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.
Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.
Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.
Le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.