(LES MILLIARDS DES ELECTIONS)
Je ne sais finalement
A quoi nous sert cette démocratie
Imposée depuis l’extérieur,
Qui nous divise plus qu’elle nous unit.
L’Afrique étant forcément et fortement tribaliste
L’ennemi s’infiltre, nous trouve des motifs
Fallacieux de nous dresser davantage
Les uns contre les autres.
Ladite démocratie nous crée finalement
Plus de problèmes qu’elle n’en résolve.
Elle nous distrait plus qu’elle nous instruite,
Elle nous maintient dans la servitude.
J’avoue sans ambages que jadis
Nos peuples étaient encore plus unis
Qu’avant la légendaire démocratie
Cette démocratie qui nous endette.
Nos pays appauvris,
Exsangue financièrement
Trouvent toujours des milliards
Afin d’organiser des élections de pacotilles, de façades
Nos routes, si j’ose ainsi les appeler
Sont inexistantes, délabrées, ornifiées
Servent de raison de moqueries aux visiteurs
Néanmoins, nous trouvons les milliards des élections
Nos hôpitaux, si j’ose ainsi les appeler
Deviennent des mouroirs à ciel ouvert,
Dépourvus d’équipements de base.
Néanmoins, nous trouvons les milliards des élections.
Nos écoles, si j’ose ainsi les appeler
Sont dans un état pitoyable, si ce n’est trop loin
Où les enfants sont exposés aux intempéries climatiques
Néanmoins, nous trouvons les milliards des élections.
Les couvertures sociales, si j’ose ainsi les appeler
N’existent que pour les élites et le bas peuple
Laissé pour compte bien que plus vulnérable
Néanmoins, nous trouvons les milliards des élections.
Il est temps pour nous d’arrêter l’hémorragie
Faire une retroperspective sincère et approfondie,
Se demander honnêtement à qui profite le crime ?
Et si possible enclencher un rétropédalage.
A quoi nous servent la démocratie
Et son cortège d’élections aux coûts faramineux ?
Si nos peuples ne mangent pas à leurs faims
Si nos hôpitaux sont des chemins sans issues.
A quoi nous servent des députés, maires,
Conseillers municipaux ou d’autres élus du même acabit ?
Si nos économies moribondes sont incapables de créer des valeurs ajoutées.
Si nous ne sommes pas capables de transformer nos matières premières.
Nos amis trouvent toujours un moyen
De nous distraire,
Le temps n’est plus au dilatoire
Ni à la diversion.
Concentrons-nous d’abord à éduquer,
Nourrir, vêtir, soigner et transporter nos peuples.
La démocratie viendra après que nous aurons
Atteint l’étape irréversible de l’autodétermination.
Festus Tamakloe
Editorialiste, Ecrivain, Poète
Munich 24.01.2022