Après avoir pris quelques jours de repos à Mougins (sud de la France), Alassane Ouattara est rentré à Abidjan le 5 octobre. Selon nos informations, le chef de l’État ivoirien recevra en effet en « n de semaine ses homologues bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, par ailleurs président en exercice de la Cedeao, et togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, également médiateur dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako. Tous trois se rendront par ailleurs au prochain sommet de l’organisation ouestafricaine.
Dissensions
Ce rendez-vous panafricain doit se tenir à Dakar le 14 octobre – le principe a été acté le 23 septembre à NewYork, lors d’un sommet extraordinaire organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais tous les présidents n’étaient pas d’accord. Le fait qu’Embaló souhaite inviter à cette réunion Emmanuel Macron ne faisait en effet pas l’unanimité, alors qu’une partie de l’opinion ouest-africaine décrie actuellement Paris avec virulence. Quoi qu’il en soit, le chef de l’État français n’y participera pas.
À Dakar, l’ordre du jour sera consacré au Mali et à la Guinée, avec un point spéci »que dans la matinée portant sur le Burkina Faso. La chute surprise du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba préoccupe les présidents ouest-africains, inquiets de voir instrumentalisée une partie des populations, désinformées et soumises à la propagande pro-russe.
Enfin, le déplacement express des dirigeants bissauguinéen et togolais semble suggérer la libération, dans les prochains jours, des soldats ivoiriens retenus par le Mali. Du côté d’Abidjan, les autorités estiment avoir nettement progressé dans ce dossier et sont con »antes quant à une issue favorable imminente. Au cours de ces dernières semaines, Alassane Ouattara s’est beaucoup investi sur le plan diplomatique, mobilisant ses homologues, mais aussi la chefferie traditionnelle et religieuse dans la région.
Jeune Afrique