Des avocats de Laurent Gbagbo en France demandent au secrétaire général des Nations unies des explications sur l’arrestation de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, dénuée selon eux de bases juridiques. Dans un courrier transmis jeudi à Ban Ki-moon, ils dénoncent également des meurtres et des actes de tortures commis sur les partisans du président déchu.
Marcel Ceccaldi, Lucie Bourthoumieux et Jean-Charles Tchikaya soulignent que Laurent Gbagbo a été placé lundi «en état d’arrestation à l’hôtel du Golf», le QG d’Alassane Ouattara, un lieu dont l’Onuci «se charge d’assurer la sécurité». Or, aucune disposition de la résolution 1975 qui a permis de détruire les armes lourdes en possession du camp Gbagbo «ne donne autorité à l’Onuci pour prendre des mesures privatives de liberté» contre Laurent Gbagbo et ses proches, assurent-ils.
Lucie Bourthoumieux affirme qu’en dépit des démentis de Paris, qui a assuré que ses forces sur place n’avaient pas pénétré dans l’enceinte de la résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan, ce dernier a bien été arrêté par des militaires français accompagnés de deux chefs pro-Ouattara. «Il a été arrêté dans son bureau, et non au sous-sol, par huit membres des forces françaises», a-t-elle dit.
source: reuters