ABIDJAN — Le Conseil constitutionnel a proclamé jeudi Alassane Ouattara « président de la République de Côte d’Ivoire », après cinq mois de crise liée à la contestation de la présidentielle du 28 novembre par le chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, a constaté l’AFP.
« Le Conseil constitutionnel proclame M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire et l’incite à prêter serment en audience solennelle dans les meilleurs délais », a déclaré Paul Yao N’Dré, le président du Conseil lors d’une déclaration à Abidjan.
Le 3 décembre 2010, M. Yao N’Dré, proche de Laurent Gbagbo, avait ouvert la plus grave crise de l’histoire du pays en proclamant M. Gbagbo réélu avec 51,45% des suffrages au scrutin du 28 novembre.
Le Conseil venait alors d’invalider les résultats de la commission électorale indépendante, certifiés par l’ONU, donnant M. Ouattara vainqueur avec 54,1% des votes.
Le Conseil constitutionnel a proclamé M. Ouattara président après avoir « fait siennes » les décisions « contraignantes » prises par l’Union africaine (UA) qui avait reconnu la victoire de M. Ouattara et demandé le départ de M. Gbagbo, a déclaré M. Yao N’Dré, en lisant la décision du Conseil.
Dans sa décision, le Conseil précise également que la Côte d’Ivoire étant membre de l’UA, « les normes et dispositions internationales acceptées par les organes nationaux compétents ont une autorité supérieure à celles des lois et décisions juridictionnelles internes ».
Le camp du président déchu Laurent Gbagbo s’était toujours prévalu de la décision du Conseil constitutionnel pour affirmer la légitimité de sa victoire de M. Gbagbo.
« La vérité des urnes vient d’être confirmée par le Conseil constitutionnel. Le parcours a été long. Toute la communauté internationale a suivi le processus électoral, c’est dommage qu’on soit passé par d’autres chemins pour en arriver là », a déclaré à la presse le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou, peu après la décision du Conseil constitutionnel.
Les violences lors de crise post-électorale née de la présidentielle du 28 novembre et les 15 jours de guerre qui ont abouti à l’arrestation de M. Gbagbo le 11 avril, ont fait près de 3.000 morts, selon les autorités, et environ un million de déplacés.
Le président Ouattara devrait prêter serment le 21 mai lors de son investiture dans la capitale politique Yamoussoukro.
source: AFP
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