Le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit « IB », chef du « commando invisible », a été tué mercredi à Abidjan au cours des affrontements avec le Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, forces pro-Ouattara), selon une information diffusée sur une bande déroulante à la télévision Côte d’Ivoire (TCI, télévision pro-Ouattara).
L’information a été confirmée par un communiqué lu sur les antennes de cette télévision, par le porte-parole du ministre de la Défense du gouvernement Ouattara, le capitaine Léon Alla Kouakou.
« Malgré les appels répétés du Premier ministre à déposer les armes pour aller au dialogue, le sergent-chef Ibrahim Coulibaly a refusé d’obtempérer. Les Frci qui se sont rendues dans son quartier général au PK 18, ont lancé des tirs de sommations mais ont été accueillies par des tirs nourris des éléments de « IB » », a expliqué en substance le capitane Alla.
« Les FRCI se sont vus obligées de riposter. A l’issue des affrontements, l’on a enregistré sept morts du côté du « commando invisible » dont le sergent-chef Ibrahim Coulibaly et deux morts et plusieurs blessés du côté des FRCI », a-t-il précisé.
Les habitants d’Abobo (quartier pro-Ouattara) avaient fait état de combats dans la mi-journée entre les FRCI et les forces d’Ibrahim Coulibaly.
Les éléments de Coulibaly, baptisé « commando invisible » avaient combattu par le passé le régime du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo.
Vers fin janvier et tout au long du mois de février, le « commando invisible » avait attaqué les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS, forces pro-Gbagbo) et occasionné de nombreuses pertes dans les rangs de celles-ci, avant l’offensive des Frci sur Abidjan le 31 mars.
Un ancien litige opposant le Premier ministre et ministre de la Défense du gouvernement Ouattara, Guillaume Soro à IB avait refait surface depuis plusieurs semaines.
Ibrahim Coulibaly et Guillaume Soro étaient les principaux leaders des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion armé) qui ont coupé le pays en deux en 2002, mais des querelles internes avaient contraint « IB » à s’exiler en France.
Le gouvernement Ouattara avait invité Ibrahim Coulibaly à déposer les armes, et l’avait convié à une rencontre de négociations mardi, mais celui-ci a brillé par son absence évoquant des questions de sécurité.
« IB » a exprimé son souhait de rencontrer directement Alassane Ouattara qu’il reconnait comme chef suprême des armées, mais Guillaume Soro a estimé qu’il faillait qu’il rencontre d’abord le ministre de la Défense avant d’accéder au président de la république.
La Côte d’Ivoire aborde un nouveau tournant de son histoire socio-politique après l’arrestation le 11 avril dernier du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo.
source:cri