Quatre personnes ont été tuées et treize autre blessées lors d’affrontements entre communautés à Sikensi, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest d’Abidjan (sud de la Côte d’Ivoire), d’après les autorités locales. Les violences, qui ont opposé hier et aujourd’hui des membres de la communauté autochtone abidji à des Malinkè (ethnie du nord), ont fait « quatre morts et 13 blessés », a déclaré cette source. Les blessés ont été « hospitalisés sur place ou emmenés par leur famille à Abidjan », a-t-elle précisé.
Selon plusieurs habitants, les violences ont éclaté après une altercation samedi, le soir du réveillon de Noël, entre un jeune Abidji et un militaire des Forces républicaines (FRCI), qui a blessé ce jeune. La tension entre jeunes autochtones et FRCI a cédé la place à des affrontements, à la machette notamment, entre Abidji et Malinkè, ont rapporté des témoins. Les affrontements ont cessé cet après-midi. « La situation est stable, ils ont arrêté de se battre », a rapporté une source sécuritaire locale.
Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est rendu sur les lieux à la rencontre des autorités locales et des communautés, a-t-on appris auprès de son entourage. « Les Abidji disent que les Malinkè et les FRCI c’est la même chose », a raconté une jeune fille malinkè, qui a dit avoir vu « un mort » avant de s’enfermer chez elle avec sa famille. « La population s’est soulevée parce que trop c’est trop: ce n’est pas le premier incident avec les FRCI, on ne veut plus d’eux ici », a expliqué un Abidji.
« Il y a eu beaucoup de dégâts. Des ‘maquis’ (gargotes) sont partis en fumée », a-t-on souligné du côté des autorités locales.
Ces violences surviennent alors que les incidents, parfois meurtriers, impliquant les FRCI sont récurrents depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts et s’est conclue par deux semaines de guerre, remportée par les ex-rebelles venus du nord.
Six personnes ont été tuées le week-end du 18 décembre lors d’affrontements entre FRCI et habitants à Vavoua (centre-ouest). Le gouvernement avait alors annoncé des mesures pour rétablir la « discipline » parmi les FRCI, dont l’essentiel des éléments opérationnels est constitué d’anciens rebelles.
source : lefigaro.fr
Éliminatoires CAN 2025 : Dare Nibombé dévoile la liste des Éperviers pour la double confrontation face à l’Algérie
Le sélectionneur de l’équipe nationale togolaise, Dare Nibombé, a dévoilé une liste de vingt-cinq (25) joueurs en vue de la...