Les habitants de Siou ne décolèrent pas. Ils ont de nouveau battu les pavés lundi pour réclamer le corps du colonel Bitala Madjoulba assassiné dans la nuit du 3 au 4 mai dernier. La manifestation a pris de l’ampleur avec la participation des populations du canton de Koka, Tenega, Niamtougou et de Baga. Gerry Taama, député, natif du milieu et parent du feu Col Madjoulba soutient le mouvement.
C’est la 2è manifestation spontanée dans le Doufelgou au nord Togo après la mort du 1er Bataillon d’intervention rapide.
A la première sortie, ils étaient des centaines à exiger la vérité sur la disparition de leur frère, retrouvé mort dans son bureau. Ce lundi, le mot d’ordre a changé. Les manifestants demandent cette-fois le corps du défunt pour se conformer aux rites de la localité.
La marche a drainé une marée humaine et a chuté à la préfecture de Doufelgou où les manifestants ont donné un moratoire de 3 jours au préfet.
Pour Gerry Taama, c’est une revendication légitime. Le fils de Doufelgou, parent et natif de Badidigou révèle qu’il n’est pas de leur tradition de conserver le corps d’une personne assassinée.
Le leader national du Nouvel Engagement Togolais (NET) ajoute qu’au point où ils en sont, ils ne réclament même plus justice. Simplement le corps du défunt pour son inhumation. Lui-même fera son combat dans l’au-delà.
Rappelons qu’une commission d’enquête présidée par le général Damehame Yark a été mise sur pied pour travailler sur la vérité sur la mort du colonel Madjoulba.
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