© togoactualite – Les alliés d’hier se font la guerre pour un sujet qui ne valait pas la peine, faut-il s’en réjouir ? Si ce n’est pas l’intérêt du peuple togolais qui est en jeu, on pouvait s’en passer. Mais là, nos leaders politiques, si tant est qu’ils le sont, ont décidé de jouer avec l’avenir de ce peuple sous l’autel de leur ambition personnelle pour un pan de pouvoir que la dictature cinquantenaire leur offre. Et pour cette fois-ci c’est le statut de chef de file de l’opposition qui les fait livrer un combat qui ne valait pas la peine.
Et sur ce point, Abass Kaboua pousse trop loin l’outrecuidance. Depuis que le conseil des ministres a pris un décret sur le chef de file de l’opposition, on assiste à une danse macabre au sein de l’opposition. Et dans les rangs de celle-ci c’est un levée de bouclier contre le supposé chef de file de l’opposition. Et c’est Abass Kaboua, le patron d’un micro parti politique dénommé MRC, plus présent sur les stations radio-télé que sur le terrain politique, qui est le plus violent.
Il dénie à Jean-Pierre Fabre, le président de l’ANC, le parti arrivé en tête au sein de l’opposition ce titre de chef de file de l’opposition. En lieu et place de l’ancien bras droit de Gilchrist Olympio, M. Kaboua, verrait bien Me Zeus Ajavon, regroupement hétéroclite de partis et associations qui avaient soutenu une frange de l’opposition au cours du scrutin le Coordinateur de CST, en porter l’habit de chef de file de l’opposition.
Même quand ce dernier semblant avoir tranché le débat dans une interview à nos confrères de « Actu express ». En effet, Me Zeus Ajavon déclarait dans cette interview que « c’est de l’incongruité que de vouloir le titre de chef de file de l’opposition à quelqu’un qui n’est pas politique. Ceux qui ramènent ce débat savent quel jeu ils se prêtent. C’est à l’ANC qui compte plus de député au sein de l’opposition parlementaire et c’est à son leader que revient le titre de chef de file de l’opposition ».
Mais cette réponse au lieu de calmer le président du MRC l’a au contraire rendu furieux en témoigne sa sortie de ce lundi 15 février 2016 sur le sujet au cours d’une conférence de presse.
Cette fois-ci non seulement il s’attaque en des termes orduriers au parti de Jean-Pierre Fabre mais encore au Coordonnateur du CST, celui là même qu’il faisait chef de file de l’opposition il y a quelques semaines. On peut ne pas aimer le lièvre mais il faut reconnaitre qu’il court plus vite que toi. Quelque soient les hypothèses, l’ANC est le parti majoritaire au sein de l’Assemblée nationale. C’est là on ne comprend pas les envolées de M. Kaboua.
Même le pouvoir en place ne conteste à Fabre son titre et pourquoi alors un parti qui se réclame de l’opposition va-t-il faire autant de bruit sur ce sujet.
Quel intérêt Abass Kaboua a à faire de Me Zeus Ajavon chef de file de l’opposition et contre la volonté de la personne à la place de Fabre ? On sait que depuis quelques mois les relations entre Kaboua et ses amis du CAP 2016 se sont détériorées mais est-ce une raison pour ce dernier de se comporter comme un déréglé mental ?
En parcourant les lignes du communiqué de presse sanctionnant la sortie d’Abass Kaboua ce lundi 15 février 2016 sur le chef de file de l’opposition, on se demande si on a affaire à un leader politique ou à un cireur de chaussure. Même un cireur de chaussure ne s’exprime pas ainsi. Si l’opinion est coutumier de ces genres de sorties de la part de Kaboua, il serait bienséant de s’interroger sur l’état mental de ce dernier car un homme doté de ses sens ne parle pas ainsi et à plus forte raison un leader de parti politique. Pour s’en convaincre, nous vous publions la déclaration qu’il a rendu public à l’issue de sa conférence de presse.COMMUNIQUE DE PRESSE
M.R.C
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DECLARATION LIMINAIRE
Nous avons lu avec stupéfaction une certaine interview accordée au journal en ligne « Savoir News » par le coordonnateur du CST. Ce dernier comme dans son habitude et dans son envolé lyrique traite de mauvaise foi tous ceux qui pensent que le titre de chef de file de l’opposition revient au coordonnateur du CST. Ce que dit ce monsieur aujourd’hui est d’une gravité qu’un homme normal ne peut ni décrire ni comprendre parce que c’est tellement bancal et à la fois farfelues. Est-ce à dire qu’il est en train de prendre tardivement conscience qu’il a embarqué les femmes et les hommes de très bonnes fois dans une aventure qu’ils savaient vaine ? Il voulait coute que coute faire de son neveu président de la république même en chiant et en violant allègrement tous les textes. Nous sommes dans l’obligation de faire un rapide rappel à ce monsieur :
Qu’il reconnaisse avoir dit à la conférence des présidents ainsi qu’à la plénière avec les organisations de la société civil (OSC) et les organisations des défense des droits de l’homme (ODDH) qu’aucun parti politique n’ira à ces législatifs en son nom et que tous les sièges remportés seront au compte du CST.
Qu’il reconnaisse également que quand la liste du Grand – Lomé voulait poser des problèmes au sein du CST, il s’est spécialement déplacé pour aller voir le président national du MRC en prison à Notsé, car avant notre arrestation nous avions pris une position claire qui consistait à ce que le CST laisse les têtes de listes aux ex – députés de l’UFC qui se sont regroupés dans un certain nouveau parti politique. Pour la proclamation des résultats c’est bien le coordonnateur qui représentait le CST ; c’est encore lui qui adressait les courriers au nom du CST, à la CENI et à la cour constitutionnelle pour les irrégularités constatées.
Il est allé battre campagne pour le CST dans presque toutes les localités et même qu’un évènement malheureux est survenu au retour d’un des meetings du CST où il a eu un accident avec sa voiture (Mercedes Benz) vers Avétonou et que le Secrétaire Général de Assvito a été agressé dans la délégation du CST car battant campagne pour madame la tête de liste dans le Kloto au compte de notre regroupement.
Avec cette maladroite sortie du coordonnateur du CST, nous ne pouvons que nous sentir renfoncés dans notre appréciation, que ce monsieur est foncièrement malhonnête, doublé de menteur fièffé, moulé de très mauvaise foi et puissamment bouffi d’orgueil. Nous comprenons aussi pourquoi tout le monde était contre son entrée dans les différents gouvernements dirigés par Edem KODJO alors qu’il était le vice-président de sa formation politique UTD. Il a cassé exprès et avec le concours actif de son neveu et candidat unique, la dynamique de toute la société civile du Togo. Congénitalement malhonnête car il savait très bien depuis le départ que mettre ensemble les partis politiques et les OSC dans un regroupement était un danger pour le pays tout entier. Mais comme il était embarqué dans sa logique aveugle de faire de son neveu escroc, trafiquant de marijuana, roublard et manipulateur président de la république, rien ne pouvait l’arrêter.
Même aujourd’hui dans les dossiers des incendies des marchés c’est encore lui et sa petite bande de voyous qui retardent le dossier par leur refus de répondre aux convocations du médecin psychiatre afin que le juge instructeur conclue. Au plus fort de cette affaire d’incendie, c’est bien lui le premier à avoir signé le rapport qu’a produit le CST ; bientôt lui aussi sans vergogne dira que jamais ce n’est sorti de sa bouche que sans les reformes il n’y aurait pas d’élection et que Faure GNANSSINGBE est d’office disqualifié pour prendre part à cette élection de 2015. Comme quoi chez eux la honte ne tue pas. AVOU MALEKPON, mais c’est lui que la panthère finira par avaler.
Les explications données par ce monsieur sont indignes et inadmissibles surtout venant d’un intellectuel, elles sont également affabulatrices et sortent directement de l’imaginaire de ce petit monsieur.
C’est bien lui qui a toujours conduit la délégation du CST dans les différentes négociations avec le pouvoir et même avec les organisations telles que le Pnud, les Ambassades de France, de RFA, des USA, de L’OIF, de l’Elysée à paris, de l’UE à Bruxelles… . A quel titre conduisait- il les délégations du CST ? Est-ce en tant que militant de défense des droits de l’homme ou de la société civile, qu’il a lui-même cassé ? Ou en militant actif d’un certain nouveau parti politique de son neveu ou encore en enseignant – chercheur d’université ou alors en avocat-boulangé, prêt à avoir comme client la même personne dans deux différentes affaires : affaire de coup d’Etat de 2009 où tantôt il accuse le principal mis en cause de crime contre l’humanité des tueries de février 2005 et pour de l’argent il revient habiller la même personne aujourd’hui en peau d’agneau. Est-ce qu’un tel type est digne de confiance ?
C’est au Togo que l’on peut fêter le titre de chef de file d’opposition ou d’opposant en demandant des messes pour que Dieu les aides dans leurs nouvelles missions. Peut-il nous énumérer la nature de ces missions ?
Au MRC, nous ne nous inscrirons jamais dans cette forfaiture quelles que soient les menaces de mort venant d’eux. Aussi nous saisissons l’opportunité pour sérieusement les mettre en garde que désormais nous ne croiserons plus les bras pour regarder les Zémidjans qu’ils envoient pour commettre des forfaits. Nous connaissons nommément ceux qui dans ce parti gèrent ce groupe. Ces fils et petits-fils « d’ablodésodja » sont nostalgique des pratiques archaïques des années de l’indépendance.
Interrogeons-nous bien au passage que le coordonnateur du CST après avoir méticuleusement cassé la dynamique des OSC et des ODDH, parle aujourd’hui au nom de quelle entité ? Au moins sur ce point, le MRC lui demande humblement d’éclairer le peuple Togolais, car il est viré de toutes les entités sérieuses ; sinon que sa réaction est une réaction normale d’un militant de base étourdi d’un certain nouveau parti politique.
Fait à Lomé le15 Février 2016
Le Bureau National
UNITE – TRAVAIL – PROGRES
lomévi (www.togoactualite.com)