Pour une fois, nous sommes fiers de l’Église catholique africaine qui porte une seule voix intelligente et intelligible sur l’orientation que donne le Pape sur la bénédiction des couples en situation irrégulière dans l’Église.
L’Afrique ne bénira pas les couples problématiques, car la doctrine de l’Église ainsi que la culture, la tradition, et les lois africaines ne le permettent pas.
L’équivoque est ainsi levée et tous les fidèles catholiques d’Afrique peuvent continuer de vivre pleinement leur foi.
Néanmoins, cette voix doit être le début d’une démarche de décentralisation et de démocratisation de l’Église catholique dans son ensemble, où les différentes régions peuvent adapter la doctrine à leurs cultures et réalités propres. L’Église catholique suisse par exemple le fait déjà.
Si l’Église allemande qui est la plus grande contributrice financière peut à elle seule porter la bénédiction des couples homosexuels dans l’enseignement, le temps presse d’agir.
Aussi, les camarades allemands peuvent continuer tranquillement de célébrer les mariages homosexuels dans leur congrégation et les autres régions refuser d’y consentir.
Il faut rappeler clairement ici que le débat sur la bénédiction des couples homosexuels n’a absolument rien d’homophobe.
Les personnes homosexuelles sont bien accueillies dans l’Église et vivent librement leur sexualité hors religion.
Au-delà de cette bienveillance des responsables catholiques d’Afrique sur la bénédiction des couples, il est de bon ton que l’Église d’Afrique cesse de porter en interne, des tares plus graves que sont les péchés capitaux entretenus par sœurs, prêtres et supérieurs tels que les viols, l’avortement forcé des sœurs catholiques et des fidèles, l’accompagnement des femmes mariés à l’adultère, le raquette des fidèles, les violations des droits des travailleurs dans l’église, l’abus à outrance de vin, la course vers le matériel.
L’hypocrisie doit prendre fin dans l’Église catholique africaine.
(Pour couper court à tout opprobre que mettraient les autres religions, y compris traditionnelles sur les catholiques, invitons gentiment ces derniers à balayer leur propre maison. Car chez elles, l’ignominie dépasse tout océan.)
Par ailleurs l’Église doit aller au-delà de la religion pour se positionner clairement sur les questions notamment de droit, de vérité et de justice et parler d’une seule voix sur ces thématiques cruciales de la vie humaine.
Sur le plan continental, cette voix commune de l’Église catholique est une bonne pratique pour tous ceux qui parlent au nom de l’Afrique.
Se O. T. ASAFO