« Trading, Est-ce de l’escroquerie, du marketing de réseau ou une activité légale ? », « Togo : Quelle législation pour un Procès contre le Trading et les Traders ? », ce sont là deux titres interrogateurs sous lesquels nous évoquions ce dossier épineux du Trading qui a fait déposer des Togolais à la prison civile. Et ceci pour avoir pour la grande partie été à l’origine de la création de sociétés formellement établies pour faire du Trading. Nous revenions ainsi sur des éléments qui renforcement la légalité de cette activité économique qui n’est que la résultante de la liberté économique dont peut jouir tout Togolais disposant de ses droits. Si de nos recoupements, il en ressort que le Trading est bien une activité légale, le procès qu’on en fait aux responsables des sociétés incriminées est qu’ils font en lieu et place du Trading, du marketing de réseau, basé sur le modèle du système Ponzi, où seuls les premiers adhérents s’en sortent à bon compte alors que les derniers ont du mal à rentrer dans leurs fonds jusqu’à parler des promesses de gains mirobolants qui leurs étaient faites. Vrai ou faux, difficile de le dire, mais pour ce que l’on sait, jusqu’à l’intervention de l’Etat pour ordonner la fermeture de ces sociétés, certains adhérents ont touché les dus qui leur étaient promis, dès leur première tranche, et seraient d’ailleurs dans l’attente d’une autre tranche. Une attente que d’autres adhérents, ceux que nous pouvions qualifier de seconde heure, ont vu être interrompue par l’intervention de l’autorité. Et donc n’ont même pas pu avoir droit à leur premier gain. Si tant est que la machine n’est pas grippée, pourquoi alors ordonner cette fermeture sans pour autant convenir avec les responsables, de la façon de rétrocession des sous perçues ? C’est bien là une première interrogation qui vaut tout son pesant d’or dans un dossier que nombreux ne souhaitent pas aborder.
A l’analyse de situation, il y a matière à se poser d’énormes questions en épiloguant sur ce dossier. Ainsi, pouvons-nous être tentés de formuler diverses interrogations à la suite de la première. A qui profit la fermeture brusque des sociétés de Trading sans la consultation préalable des responsables pour s’accorder sur les procédures de remboursement des clients ? D’où et de qui proviennent les vingt (20) milliards qui se sont volatilisés dans la nature ? N’est-il pas temps que nous publions la liste de ceux qui ont placé leur argent dans le Trading pour mieux comprendre leurs motivations et leurs appréhensions ?
Autant de questionnements dans la mesure où, de tout ce qui précède, depuis que nous sommes intéressés au dossier, il en ressort que le Trading est bien une activité légale et jamais illicite et qu’on ne peut pas comprendre que celle-ci a été encouragée et promue à différents niveaux et degrés et qu’on en vienne, dans un revirement spectaculaire et sans pareil à faire croire qu’elle est illicite. On en veut pour preuve, le fait que ces sociétés ont été formellement constituées, ont eu droit à tous les documents officiels possibles, et ont donc en grande pompe eu l’adhésion de certaines autorités ou responsables politiques qui se sont même affichés ouvertement avec ces responsables de sociétés de Trading dans des activités lancées et financées par eux, et sans se tromper avec les sous collectés auprès des adhérents ou des intérêts générés par ces sous.
Et on en vient à la compétence juridictionnelle. Sur ce pan du dossier, de notre analyse et des éléments en notre possession, il n’y a aucune loi qui criminalise le Trading au Togo. Et si tel est le cas, les juridictions togolaises ont-elles les compétences et l’expertise nécessaires pour situer véritablement les responsabilités ? Et quid des acteurs de la société civile dans ce dossier ? Quelles réflexions et analyses ou recommandations ?
Le cas Dimas Dzikodo, un piétinement de la liberté d’expression, ou une réelle implication dans le dossier ?
Cette interrogation en intertitre de cet article n’est fondée que sur tout ce qui en est ressorti de nos investigations de journaliste depuis que les premières personnes ont été interpellées et placées en garde-à-vue, avec des pressions de divers ordres et venants de tout part et dont nous nous gardons d’évoquer les auteurs. Mais toutefois, certains titres des derniers jours du confrère peuvent également édifier les Togolais dans ce dossier. En tout cas nous nous proposons de revenir sur ces titres qui sont ô combien évocateur. Entre autres de ces titres qui font croire pour plus d’un que nous avions consulté au sein du milieu politique togolais mais également de société civile togolaise et qui sont des défenseurs de la liberté d’expression, il y a ceux comme,
« Passation de marchés publics dans la commune Golfe-7 : De graves accusations portées contre l’adjoint au maire, Komlan Siakou » (page 5, forum de la semaine n°2863 du lundi 12 juillet 2021), « USYCORT impose de faux-frais aux conducteurs et déclare la guerre à ceux qui s’y opposent » (page 5, forum de la semaine n°2863 du lundi 12 juillet 2021), « Le juge GNANDI BABA, visé par une procédure disciplinaire, risque une révocation » (page 3, forum de la semaine n°2882 du mardi 21 septembre 2021), « Récurrentes violations du code de travail et de la convention collective interprofessionnelle du Togo et du SYSCOHADA : Togocom la catastrophe », (page 4, forum de la semaine n°2882 du mardi 21 septembre 2021), « Enquête au port autonome de Lomé : d’insolents rackets organisés de main de maître par des douaniers indélicats » (page 2&3, forum de la semaine n°2861 du mardi 06 juillet 2021), « Un juge fait falsifier un rapport d’expertise de façon à donner droit à un faussaire voleur de terrain » (page 2 à 4, forum de la semaine n°2864 du vendredi 16 juillet 2021), « Payadowa Boukpessi bien au sommet de la confusion entre contrôle de la légalité administrative et tutelle de l’Etat sur les collectivités locales » (page 3, forum de la semaine n°2873 du mardi 17 août 2021), « Douaniers, policiers, commerçants, Etat togolais… A qui profite la fermeture des frontières terrestres ? Immersion dans une nébuleuse qui fait des richissimes au détriment de l’Etat » (page 3, forum de la semaine n°2865 du lundi 19 juillet 2021). Ce sont là des titres qui amènent à se demander finalement si les dessous de l’arrestation de celui-ci n’est pas ailleurs.
Si l’on connait l’homme pour sa sympathie pour les actions du premier citoyen togolais, Faure Gnassingbé, pour redonner une nouvelle image à la gouvernance au pays, chose qu’il n’a pas caché dans ses diverses sorties et prises de position, il y a lieu de reconnaitre que Dimas Dzikodo de tout temps n’a pas eu à garder sa langue dans la poche quand il s’est agi de tirer à boulets rouges sur toute personne ou initiative qui n’est pas de nature à faciliter le déploiement de cette politique de gouvernance du fils du Timonier, même si l’initiateur est de la maison Bleue UNIR. Mais est-ce là à conclure qu’il n’est pas exclu qu’il soit un mal aimé même dans la grande maison ? C’est une interrogation.
Toutefois, nous nous verrons dans l’obligation de publier s’il le faut la liste des possibles adhérents de ces sociétés et surtout de Global Trade Corporation dont certains ont voulu faire croire que le confrère est un important décideur au point d’en faire le martyr en lieu et place du premier responsable ou initiateur, qui a pris la clé des champs, et également de ses nombreuses ramifications jusqu’au …. Ceci afin de permettre à chacun d’en faire une idée précise sur qui entre les personnes auxquelles le confrère s’en est pris dans son travail journalistique, ou les adhérents haut placés pourront être les mains noires derrière un tel dossier. En attendant, on retient juste que celui que certains surnomment le « Bernard Madoff togolais », Ghislain Awaga, a laissé entendre dans une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux qu’ « (…) Au début je faisais de la gérance de portefeuille et on se partageait les bénéfices avec les clients. Au fur et à mesure, il y avait un de mes oncles à l’OTR qui avait des milliards qui m’a confié ses sous à gérer. C’est en ce moment que les articles ont été publiés sur moi estimant que j’étais milliardaire alors qu’en vrai je gérais simplement l’argent des gens, moi-même je n’avais rien ». Pourquoi à partir de là et des diverses autres déclarations de l’homme, on ne cherche pas à retrouver les possibles complicités « haut placés » dont il aurait pu avoir pour monter une telle affaire ? A-t-il pu sentir venir ces arrestations et prendre la clé des champs sans être averti par ses présumés « complices haut placés » ?
Et que disent les organisations de presse qui semblent analyser la situation sous l’angle de ce qu’elle pourrait constituer un précédent dangeureux pour la liberté de presse et d’expression ?
On en vient !
Pour rappel, les sociétés frappées en mars 2021 par la décision de fermeture du ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, pour disait-il, exercice de « l’activité de collecte de fonds du public et d’octroi de crédit ou proposent des services financiers en ligne et d’e-commerce, de marketing de réseau, des transactions de crypto¬monnaies, de courtage, de conseils en investissements boursiers, de trading et des produits… » en toute illégalité sont Global Trade Corporation S.A.S., CACESPIC-IF Togo Sari, Prosperity Investment Corporation (PIC) S.A, la Société de Négoce et de Courtage en Banque (SNCB), Leader Bureau Chymall-Sairui Groupe Togo, Alliance in Motion Global, Chy Century Heng Hue, QNET, J-Global Capital International S.A.U, TIENS, TIMEX TRADING, Aladin Groupe, Petronpay Togo, Black empire, High Life International, Global Building Investment and Trade (GLOBIT), Global Investment Trading (LIYEPLIMAL).
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