Finalement pourquoi après tant de sommets, de conférences, de partenariats, d’aides au profit de l’Afrique, du Togo et d’autres pays africains, individuellement pris, le continent et aucun de ses pays ne se développe ou n’est hissé comme pays développé?
À mon avis il faut qu’on arrête ces messes inutiles qui font dépenser tant d’énergies, d’argent et de moyens pour des résultats, somme toute nulle.
La Chine ne s’est pas développée aux travers de grands meetings, de grands sommets et d’aides. Il en est de même de Singapour et d’autres grandes puissances économiques hormis l’Europe d’après-guerre avec le Plan Marshall. Mais elle avait déjà atteint un niveau de développement que la guerre avait anéanti.
La base du développement reste le travail, la prise de conscience, l’investissement dans nos ressources telles que les matières premières, l’agriculture et leurs transformations, l’industrie, les services. Mieux encore l’investissement dans les ressources humaines, cette masse de main-d’œuvre dont regorge cette Afrique, cette jeunesse qui représente 65 à 70% de sa population ayant moins de 30 ans. C’est un véritable moteur de développement. Il faut que nos dirigeants fassent des rêves et aient une vision du futur.
Dans les années 70, 80, 90, personne ne calculait la Chine et les dragons asiatiques. 50 ans plus tard ils dominent tous les pans de l’économie mondiale et ont relégué au second rôle les puissances occidentales qui subissent leurs desiderata sur les plans économique, technologique et financier. N’eût été le dollar qui reste pour l’instant la monnaie de référence dans les échanges commerciaux internationaux, les USA ne seront qu’un nain économique. Mais la dédolarisation amorcée depuis la guerre en Ukraine va sonner le glas de la grande Amérique si elle n’y prend garde.
Il reste à l’Afrique à retrousser ses manches et à s’assumer car aucun pays, aucun continent ne s’est développé sur la base d’aides ou de sommets. La prise de conscience est indispensable pour une Afrique motrice du développement et centre économique d’un monde futur.
J’ai encore dit…
Anani Sossou