COMMUNIQUE DU 31 AOUT 2011
Le pouvoir togolais qui contrôle les juges (le parquet général) a bloqué la décision de relaxe provisoire du Directeur général de ReDeMaRe, Essohamlon SAMA, prononcée par d’autres juges républicains. Sans arguments valables, le pouvoir togolais s’est résigné à libérer en catimini le DG de ReDeMaRe suite à une décision de la Cour suprême 1. Le Gouvernement accepte ainsi partiellement la décision de relaxe de M. SAMA, accusé à tort par un groupe non identifié, qui a obtenu la prise d’une décision collective en conseil des ministres au nom du Gouvernement togolais. Le principal accusé n’a pas commis la moindre faute aux yeux de la justice et pendant ses 386 jours de détention arbitraire, aucune plainte n’a été déposée en justice contre lui.
1. Usurpation par l’Etat togolais des biens et avoirs des adhérents de ReDeMaRe
Détenu illégalement depuis près de 13 mois (386 jours 2) dans les prisons togolaises, M. Essohamlon SAMA a été, parmi tant d’autres patriotes togolais, une victime de plus à subir les affres des actes arbitraires de gouvernance et des erreurs de jugement du Gouvernement RPT/AGO. Sans envisager pour l’instant de dédommagement pour ce qu’il faut bien qualifier de viol collectif par le Gouvernement togolais, du Groupement d’Intérêt Economique (GIE) ReDeMaRe (Réseau de Développement de la Masse sans Ressources), le Gouvernement voyou s’est contenté de « libérer » provisoirement le Directeur général (DG) de ReDeMaRe en tentant de faire croire qu’il s’agit d’une « bonne action (BA)» coïncidant avec la fin du ramadan.
Il n’y a donc pas de fatalité. Il s’agit bien d’une usurpation par l’Etat togolais des biens, de l’épargne des adhérents de ReDeMaRe et d’une longue séquestration du DG.
Félicitations aux médias togolais et internationaux y compris Africa numéro 1 3 et à toutes les bonnes volontés y compris l’ensemble des membres de l’Association qui ont refusé, malgré les pressions, de condamner sans faute, le DG éthique de cette entité de création d’innovation financière au service des populations togolaises, toutes classes confondues.
En réalité, le Gouvernement togolais détruit tout ce qui fonctionne dans son pays pendant qu’il continue de refuser de recenser la Diaspora, et l’empêche de « rentrer au pays » pour « développer le Togo »… Mais quand un citoyen togolais se met au service des siens comme Essohamlon SAMA, c’est tout un conseil des ministres, sous la direction de Faure Gnassingbé, le fils du père, qui se coalise pour détruire des années de construction d’un système original d’épargne, d’accès au crédit et de financement des capacités productives au Togo. Encore faut-il comprendre l’économie pour comprendre ce que fait ReDeMaRe… Quant on ne comprend rien, on demande conseil à des expertises reconnues ou alors on laisse le DG ReDeMaRe faire son travail au service du Peuple togolais.
Si à travers cette affaire on peut donc estimer le niveau d’expertise qui doit entourer le Gouvernement togolais sur ce sujet, il ne faut pas s’étonner de l’emploi de la force pour empêcher les citoyens de contester les erreurs d’arbitrage et l’ignorance collective du Gouvernement, plus particulièrement du ministre de la justice par qui tout est arrivé et de celui des finances qui a prêté son concours à cette mascarade. Sous d’autres cieux démocratiques, il aurait volontairement pris l’initiative de démissionner. Mais au Togo, c’est la mauvaise gouvernance qui en étant récompensée sert de boussole, et l’injustice doublée d’impunité qui sert de radar.
2. S’approprier impunément le bien d’autrui : un sport favori du Gouvernement ?
C’est donc par la décision de suspension des activités de ReDeMaRe, prise en Conseil des Ministres le 9 juillet 2010 que collectivement, le Gouvernement a finalement apporté la preuve qui manquait pour l’inscrire sur la liste des Etats-voyous (Rogue State en anglais). Le conseil des Ministres a fait le choix et pris la responsabilité d’extorquer le GIE ReDeMaRe, sur simple décision arbitraire.
La justice togolaise, lorsqu’il n’y a pas d’enjeux électoraux, retrouve parfois l’esprit de vérité et de justice. C’est ainsi qu’elle a décidé de considérer comme « illégale » la décision du Gouvernement, prise en conseil des Ministres, de retirer la carte d’autorisation de ReDeMaRe, de suspendre les activités de cette dernière et de mettre sous scellées tous les avoirs y compris les dépôts des adhérents 4.
La raison invoquée à l’époque était que le Gouvernement voulait protéger les adhérents. Mais aucun des 44 809 adhérents (43 320 personnes physiques et 1 489 personnes morales) n’a porté plainte. Malgré la présomption d’innocence, le Gouvernement voyou a choisi de mettre en prison un citoyen innocent sur simple décision arbitraire prise en conseil des ministres, en profitant au passage pour s’accaparer les biens d’autrui. En réalité, le Gouvernement a profité de l’Affaire MADOFF, un escroc notoire aux Etats-Unis, et d’une affaire similaire au Bénin, pour faire main basse sur les avoirs de ReDeMaRe. Il s’agit donc bien d’un Hold-up financier adoubé collectivement en Conseil des ministres sous le « très-haut patronage de Faure Gnassingbé ». Lorsque la justice togolaise sanctionne la décision du Gouvernement en la considérant comme illégale, c’est qu’elle dit simplement que le Gouvernement togolais est un état voyou et son président le chef des V…
En effet, la méthode de remboursement des adhérents choisie par le Gouvernement togolais s’est révélée elle-aussi frauduleuse. Plusieurs adhérents ont vu leur avoir « volatilisé », ce que M. SAMA n’a jamais fait et s’est juré de ne jamais faire. Qui est donc le voyou dans cette histoire ?
3. Recommandations du CVU-TOGO-DIASPORA
En cachant l’arbitraire, l’injustice, l’usurpation du bien d’autrui et la loi du plus fort, sous le couvert de la fête de la fin du Ramadan, le Gouvernement a accepté la décision de la Cour suprême du Togo. La contre-vérité des urnes se nourrit de la contre-vérité des comptes. Faure GNASSINGBE pourrait peut-être améliorer son image et celle de son Gouvernement voyou en mettant en pratique les recommandations de CVU-Togo-Diaspora. Il y a lieu :
De dissoudre le Comité ad hoc dirigé à l’époque par le ministre de la Justice Mr. K. TOZOUN et procéder à la restitution totale des biens et avoirs du Groupement d’Intérêt Economique ReDeMaRe
que le Gouvernement paye et vote en conseil de ministres la somme de 65 500 FCFA (100 Euros) par jour de dédommagements et de recouvrement sanitaire à Mr SAMA et à sa famille pour les 386 jours passés en prison dans des conditions déplorables, humiliantes et vexatoires environ 25 283 000 FCFA (soit 38 600 Euros). Il importe de s’assurer que personne ne lui a fait ingurgiter des poisons lents sinon la somme sera revue à la hausse ;
D’autoriser une modification de l’objet social de ReDeMaRe pour le transformer en une institution de microfinance et de production de capacités productives, au service en priorité des populations défavorisées et reconstituer le capital de la société. En effet, ReDeMaRe avait comme objet social la distribution de produits de consommation et la prestation de services sociaux y compris l’accès au crédit. L’objet était légal et l’argument du Gouvernement indiquant que le DG de ReDeMaRe aurait outrepassé ce pourquoi il était créé, n’est qu’un mensonge de plus. Toute précision dans l’objet social ne peut que faciliter la compréhension mutuelle entre ceux qui créent des richesses au Togo et ceux qui les ponctionnent en toute impunité.
De laisser le DG SAMA libre de ses mouvements afin de poursuivre ce dossier en justice pour condamner définitivement les actes d’un Gouvernement voyou qui refuse de reconnaître ses torts et fait acte de pénitence le jour du Ramadan alors que la plupart de ses membres est incapable de jeûner ;
De demander au Gouvernement de laisser sur son site officiel (www.republicoftogo.com) toutes les décisions officielles du Conseil de Ministre et ne pas les faire disparaître dès lors que le Gouvernement a « fauté » ;
De déposer une plainte contre le Gouvernement pour « voyoucratie » et en cas de condamnation du Gouvernement, demander la démission de Faure GNASSINGBE et de son Gouvernement voyou ;
Inscrire les membres du Gouvernement à un cours d’économie et de micro finance pour mieux les aider à comprendre les capacités de création de richesse de la microfinance et prendre comme exemple le cas « ReDeMaRe ».
Il va de soi qu’une fois la peine de prison des voyous du Gouvernement terminée, Faure GNASSINGBE pourra en toute légitimité, réfléchir sur les voies et moyens de procéder au dialogue dit « inclusif » qui n’arrive pas à dépasser le stade des annonces trompeuses ou du monologue.
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