A la veille du 51ème anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio, un prophète demande le rapatriement de son corps


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Au lendemain de son ascension au pouvoir dans des conditions que tout le monde sait, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, avait mis en place une Commission dite de réflexion pour la réhabilitation de l’Histoire du TOGO. Cette Commission selon le décret de sa mis en place rendu public le 04 octobre 2005 est chargée de «revisiter toute l’histoire du Togo, identifier les Grands Hommes dignes d’être immortalisés, recenser tous les anciens chefs d’Etat et de gouvernement, les anciens hauts dignitaires de l’Etat décédés ou vivants (…) en vue de leur réhabilitation».

Après deux mois de travail cette Commission présidée par Mgr Robert DOSSEH-ANYRON et comprenant trentaine de personnalités dont Gilchrist Olympio a rendu public ces conclusions.
Entre autres mesures recommandées par la Commission le rapatriement du corps du premier président de la République Togolaise, M. Sylvanus Olympio dont le corps repose toujours à Agoué-gan en territoire béninois. Une telle décision n’a jamais été mise en œuvre par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé l’initiateur de la Commission. Et membre Gilchrist Olympio qui faisait partie de la Commission n’était jamais chaud pour le retour du corps de son défunt père.

Interrogé à plusieurs reprises à savoir s’il agréait la possibilité de rapatrier le corps du père de l’Indépendance, Gilchrist qui pactise actuellement avec le fils de l’autre père n’a jamais ouvertement admis cela. Il s’est toujours contenté de dire que c’est la place qu’occupe l’illustre disparu dans les cœurs des Togolais qui est le plus important.

Mais à la veille du 51ème anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio des voix s’élèvent de plus pour demander le retour des restes du premier président de la République togolaise. Parmi celles-ci celui du prophète Justin-Thibaut Ananou.

Dans un message de fin d’année adressé à l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé, le prophète l’interpelle à rapatrier le corps de l’ancien président.

« Monsieur le président de la République, Dieu m’a parlé que pour qu’il y ait paix au Togo, vous devez faire remonter les ossements du président feu Sylvanus Olympio du Bénin pour lui faire les cérémonies des obsèques en son honneur, car il est le père de l’indépendance pour l’amour fraternel entre les filles et les fils de ce pays », écrit ce pasteur dans sa correspondance adressée au chef de l’Etat.

Pour l’homme de Dieu, les patriarches Sylvanus Olympio et Gnassingbé Eyadema sont les pères des enfants du Togo par qui Dieu a promis donner la terre togolaise où ils vont vivre dans la paix et dans la prospérité parmi tous les pays du continent.

Il n’est pas normal, selon le prophète Justin-Thibaut Anani, qu’à sa mort Eyadema puisse avoir droit à des obsèques nationaux et que Olympio soit abandonné en territoire étranger. Ainsi il demande le retour de ces restes et des cérémonies d’hommage d’ici de son rang.

Sylvanus Olympio, père de l’Indépendance du Togo a été assassiné le 13 janvier 1963 par des demi-solde démobilisés de l’armée française à la tête desquels se trouvait le sergent Etienne Gnassingbé. Celui-ci après son coup a régné sur le pays pendant plus de 38 ans. A sa mort, un de ces fils, Faure Gnassingbé, a été imposé à la tête du pays par l’hiérarchie militaire. Il essayera plus tard de donner un visage démocratique à son règne en organisant des élections présidentielles dans un bain de sang. Les Nations unies dénombrèrent plus de 500 morts au cours de cette mascarade électorale.

Finalement, Faure Gnassingbé réussira à pactiser avec le fils de Sylvanus, Gilchrist Olympio en contractant avec lui un accord en mai 2010 à la suite des élections présidentielles auxquelles M. Olympio n’a pas pu prendre part à la suite d’une chute intervenue aux USA qui l’a empêché de déposer sa candidature dans les délais. L’accord intervenu entre les deux partis (RPT-UFC) est à la base de la scission du parti de Gilchrist Olympio. Ses lieutenants lui reprochent d’avoir trahi les idéaux du parti et sont partis créer un autre parti, ANC qui mois de trois ans après sa création est devenue la première force politique de l’opposition.

Lire les membres de la Commission

Membres de la Commission nationale de Réflexion pour la Réhabilitation de l’Histoire du Togo

1 – Mgr DOSSEH-ANYRON Robert Casimir Archevêque, Président
2 – M. ABALO Firmin, ancien ministre, Membre
3 – Chef ADJOKOU Mitoékpo II, chef du village d’Ahépé-Assiko : Membre
4 – Togbui AGOKOLI Agboli IV, chef du canton de Notsè, président de l’Union nationale des chefs traditionnels du Togo : Membre
5 – Chef AKLASSOU Assou Adéla III, chef du canton de Bè: Membre
6 – M. BAGNA Joseph Ogamo, ancien ministre : Membre
7 – M. BATCHATI Baoubadi, ancien préfet : Membre
8 – Mme BITHO Véronique, enseignante à la retraite : Membre
9 – M. BODJONA Antoine, administrateur civil, ancien préfet : Membre
10 – M. DJATO Monsila, ancien député : Membre
11 – M. DOGO Henri, ancien ministre : Membre
12 – M. EKUE Godfried, ancien directeur de la Radiodiffusion du Togo : Membre
13 – Guè Fioga FOLLI-BEBE Sédégbé XV, chef canton de Glidji : Membre
14 – Prof. GAYIBOR Nicoué, président du conseil de l’Université de Lomé
15 – M. HONYIGLO Emmanuel, ancien maire de Tsévié : Membre
16 – M. KUEVIDJEN André, ancien ministre : Membre
17 – M. MALOU Yaya, ancien ministre : Membre
18 – M. MIVEDOR Ayité Gachin, Grand Chancelier de l’ordre du Mono: Membre
19 – Général MEMENE Séyi, député à l’assemblée nationale : Membre
20 – M. MOREIRA Kilanko, membre du conseil des Sages de la ville d’Atakpamé : Membre
21 – Prof. NAPO Pierre, ancien ambassadeur : Rapporteur
22 – M. NASSIKI Oumarou, ancien président de l’Union Musulmane du Togo : Membre
23 – M. OLYMPIO Gilchrist, président de l’Union des Forces de Changement : Membre
24 – Chef OSSEYI Amétépé, chef du canton d’Amou-Oblo : Membre
25 – Nana Ohiniko QUAM-DESSOU XIV, chef du canton d’Aného : Membre
26 – M. SIBITI Yacoubou, enseignant à la retraite : Membre
27 – Chef SAMBIANI Matiéyendou, chef du canton de Bombouaka : Membre
28 – Mme SIVOMEY Marie Madoé : ancienne maire de la ville de Lomé : Membre
29 – Togbui TSALLY Kokou Sényo, chef du canton d’Agomé-Yo : Membre
30 – M. VOULE Frititi, ancien ministre, député à l’assemblée nationale : Membre
31 – M. YAGNINIM Bitokotipou, ancien ministre : Membre
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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