Le Mouvement de défense de l’article 150 de la constitution, plus connu sous le nom de M150 ne partage pas la position adoptée par le Collectif Sauvons le Togo (CST) sur la question du maintien en fonction du parlement actuel par la Cour Constitutionnelle et il tient à le faire savoir à l’opinion nationale et internationale.
Au cours d’une conférence de presse organisée le 29 novembre dernier, le Collectif Sauvons le Togo (CST) avait émis de vives critiques contre la démarche des juges de la Cour Constitutionnelle tendant à la prorogation du mandat des députés membres de l’actuel parlement. Selon le CST, l’avis émis le 14 novembre 2012 par la Cour constitutionnelle ne « saurait valablement constituer dans le contexte politique actuel, une source de légitimité ». Au cas échéant, ce regroupement de partis politiques et d’associations avait appelé à des concertations politiques afin de régler la question.
En écho à cette sortie médiatique, le M150 a exprimé à travers un communiqué parvenu à l’Agence Afreepress, son regret de voir le CST continuer à « faire une lecture particulière » de la Loi fondamentale du Togo et à en donner une interprétation « erronée, purement politicienne et opportune ». Pour ce mouvement, l’article 52 de la Constitution togolaise « règle très clairement la question de l’expiration du mandat des parlementaires togolais » lorsqu’il stipule que : « Les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat sortants, par fin de mandat ou dissolution, restent en fonction jusqu’à la prise de fonction effective de leurs successeurs ».
Cette disposition, avance le mouvement de Basile Agboh, « ne saurait souffrir d’aucune confusion » parce que, pense-t-il, elle a été « pertinemment introduite pour justement éviter d’éventuelles crises politiques qui naîtraient de la non-organisation de scrutin pour renouveler le Parlement ».
Le mouvement, dont la mission est la défense de la Constitution du Togo et des institutions « républicaines », dit déplorer cette « attitude » du CST qui, selon lui, met la Constitution au centre « d’enjeux purement partisans, ouvrant ainsi la voie à des conflits dont personne ne pourrait prédire les conséquences ».
Pour finir, le M150 interpelle la classe politique togolaise qu’il appelle à un « strict respect des textes en vigueur » ainsi que des « institutions légalement établies ». Le dialogue, pense le mouvement, est la « meilleure voie pour apporter des solutions aux difficultés politiques » et les élections, dit-il, doivent être le « mode par excellence de dévolution du pouvoir ».
Le M150 a démarré ses activités en septembre dernier au lendemain de l’appel à la désobéissance civile lancé par le CST et ses alliés.
Ce mouvement se veut « la sentinelle de la Constitution et des institutions républicaines ».
afreepress
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