Le récent congrès de l’Union des Forces de Changement (UFC) tenu le 12 août 2023 à Lomé a suscité de vives controverses et a jeté une ombre sur ce parti historique qui offre un spectacle navrant et désolant aux Togolais. Certains membres du parti avec des responsabilités marginales, en violation flagrante des statuts et appuyés par certains cadres du pouvoir en place, ont prétendu organiser un rassemblement qui, selon eux, constituait un congrès. Cependant, ces actions ont été fermement dénoncées par le Secrétaire général par intérim du parti, soulignant que cette prétendue réunion ne répondait en aucun cas aux critères requis pour un congrès légitime.
Lors de cette réunion contestée, Gilchrist Olympio, âgé de 86 ans, a été réélu à la tête du parti pour un mandat de trois ans. Le bureau nouvellement formé comprend quinze membres et est composé de divers postes clés, dont cinq vice-présidents, un porte-parole, un secrétaire général, un trésorier général, ainsi que des délégués nationaux des dames et de la jeunesse. Les dirigeants de l’UFC ont souligné que ce congrès était un tournant crucial après des années de crise interne, affirmant que le quorum avait été atteint et que le processus s’était déroulé conformément aux règles statutaires.
La première question que l’on se pose est de savoir pourquoi ce congrès clandestin a pu avoir lieu avec la bénédiction de certains ministres alors qu’un récent congrès a été empêché ?
Cependant, des voix discordantes se sont élevées pour remettre en question la légitimité de ce congrès. Des allégations de manipulation et d’ingérence politique ont été formulées, suggérant que certains membres du parti auraient été soudoyés pour orchestrer cette réunion contestée. Selon des sources crédibles, le ministre de l’administration territoriale aurait même interféré en empêchant le congrès initial de se tenir. De plus, le secrétaire général par intérim de l’UFC a pointé du doigt certaines personnes, notamment Me Atsu Jean-Claude Homawoo et ses partisans, pour leur rôle présumé dans la tentative d’organisation d’un congrès parallèle.
Les observateurs se demandent si cette série d’événements pourrait compromettre davantage l’opposition politique au Togo et éroder les principes démocratiques déjà fragiles. Certains se souviennent du passé tumultueux du pays et de la période où le parti unique dominait la scène politique.
Face à cette controverse, l’UFC prévoit de porter l’affaire devant les tribunaux pour faire la lumière sur cette situation complexe et déterminer la légitimité du congrès contesté.
La démocratie togolaise est à la croisée des chemins, et l’issue de cette affaire pourrait façonner le paysage politique du pays pour les années à venir. Les défenseurs de la démocratie et les citoyens attentifs observent de près les développements à venir, espérant que la vérité prévaudra et que les principes démocratiques seront respectés.
HISTORIQUE D’UN PSEUDO CONGRES OU DUN CONGRES PIPE
La démocratie togolaise est un système politique à plusieurs vitesses. Le parti au pouvoir n’a pas encore fini avec <<les habitudes de la maison >>. Il ne veut souffrir d’aucune opposition. Pour cela tous les coups sont permis.
Hier c’était le CAR, aujourd’hui c’est l’UFC. On se demande à qui le tour ? La méthode est la même, à quelques nuances près. On arrive à soudoyer certains du groupe à qui on impose de bouleverser la hiérarchie établie afin d’avoir un interlocuteur qui leur soit redevable et qui exécute leurs désidératas.
La question fondamentale est : allons-nous vers la mort de l’opposition togolaise ? Retournons-nous au parti unique. La prophétie des << cent ans >> en arrière est-elle toujours d’actualité ? Malheureusement nous assistons impuissants à ce spectacle malheureux.
Nous nous en souvenons le 17 mai 2023, le Président national de notre parti, l’UFC, un octogénaire, convoqua un congrès extraordinaire sur le 20 mai. Le 19 mai au soir le ministre d’État, ministre de l’administration territoriale sur un coup de fil interdisait le congrès sous le fallacieux prétexte d’un courrier signé par le Président national du parti interdisait le congrès, pourtant convoqué avec l’approbation de M. HOMAWOO et du deuxième vice-président Elliott OHIN. Alors que dans la journée, par trois fois, le président national a appelé son représentant statutaire, en la personne du deuxième vice-président pour lui signifier d’aller de l’avant, lui demanda de surseoir à l’organisation, dudit congrès. À la surprise générale le lendemain très tôt, un détachement de forces de l’ordre lourdement armées renvoya les congressistes venus de tous les horizons du pays. Ayant appris cela le Président national dans une conversation téléphonique qui a fuité, indexa directement M. HOMAWOO et le ministre d’être les complices de ce coup fourré. Il a crié à maintes reprises qu’il n’a jamais signé de papier pour annuler le congrès. Son <<non>> catégorique d’avoir interdit un congrès auquel il a lui-même donné son autorisation n’a pas suffi à désarmer les faussaires dans leurs manœuvres frauduleuses.
Une semaine plus tard HOMAWOO et compagnie ont tenté d’organiser un congrès qui n’a pu tenir, dans le délai légal fixé par l’article 27-A de la nouvelle Charte des partis politiques, faute de congressistes.
Nous avons ensuite envoyé deux lettres au ministre pour savoir la conduite à tenir dans un tel cas. Peut-on convoquer une autre assise nationale ? Ou le parti est-il en instance de dissolution ? Les deux lettres sont restées sans réponse. Et subitement de petites rumeurs d’une préparation d’un congrès en catimini prévu pour le 12 août, ont commencé par s’amplifier. Saisi pour annuler ce congrès, le mercredi 9 août, le ministre attend le vendredi 11 dans l’après-midi pour nous signaler que nous avons mal interprété nos textes, sans d’autres précisions Ce qui voudrait dire qu’il acceptait du coup cette organisation unilatérale de ses <<amis>>. Cette organisation étant entachée d’irrégularités, nous donnons rendez-vous à notre peuple avide d’ablodé devant les juridictions compétentes pour l’annulation de ce pseudo congrès.
Car nous croyons en la justice de notre pays et nous osons croire que le droit serait lu.