On connaît depuis mardi soir la feuille de route de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une sortie pacifique de la crise politique au Togo. Les commentaires vont bon train sur ces recommandations qui, si elles prennent en compte la limitation du mandat présidentiel à deux, élections à deux tours, le vote de la diaspora, etc., ne satisfont pas totalement les Togolais.
Dans ses revendications, la Coalition des 14 partis de l’opposition, soutenue par le peuple, a demandé une période de transition qui doit s’occuper des réformes pour enfin organiser des élections acceptées par tous. Mais dans sa feuille de route, la CEDEAO a plutôt préféré un Comité de suivi.
En effet, pour que les recommandations de l’institution communautaire soient suivies à la lettre, elle a annoncé la création très prochainement d’un Comité de suivi qui veillera à l’exécution de ces mesures. La composition de ce comité donne l’allure d’un gouvernement de Transition. Il sera constitué des représentants des facilitateurs de la crise politique togolaise, de la majorité au pouvoir, de la Coalition des 14 partis de l’opposition et de la Commission de la CEDEAO.
« Le gouvernement de Transition est remplacé en quelque sorte par un comité de suivi. C’est en quelque sorte un organe de transition. Nous allons voir les missions qui seront dévolues à cet organe de transition. Nous prenons acte », a indiqué ce matin le 2e porte-parole du Front Citoyen Togo Debout (FCTD), Raphaël Kpandé-Adzaré.
Veiller à l’exécution des réformes, notamment la limitation des mandats, l’élection à deux tours, la révision du fichier électoral, la recomposition de la Cour constitutionnelle et de la CENI sera la mission de ce Comité de suivi.
I.K
icilome