La sécurité routière au Togo fait face à un problème de taille : la multiplication des auto-écoles non agréées. Selon les chiffres du Syndicat National des Patrons d’Auto-Écoles Agréées au Togo (SYNAPAEATO) rapportés par nos confrères de revueinfo.tg, le pays compte aujourd’hui plus de 400 auto-écoles non conformes aux réglementations, contre seulement 118 établissements agréés disposant des qualifications nécessaires pour former les conducteurs.
Malgré la législation en vigueur, qui subordonne l’ouverture et l’exploitation d’une auto-école à une autorisation conjointe du ministre des Transports et du ministre de l’Enseignement technique, de nombreux établissements opèrent en marge des règles. Ces centres offrent des formations de conduite souvent jugées insuffisantes, contribuant ainsi à une montée des accidents sur les routes togolaises.
Les formations au rabais proposées par ces auto-écoles non agréées exposent les conducteurs à des risques accrus. Un nombre important d’accidents sur les routes togolaises est attribué au manque de compétences des nouveaux conducteurs formés par ces structures.
Le SYNAPAEATO tire la sonnette d’alarme : il est impératif que ces centres se mettent en conformité avec les réglementations en vigueur pour garantir des formations de qualité.
Face à ce défi, Amégandji Kodjo, cité par nos confrères de revueinfo.tg, a lancé un appel aux responsables des auto-écoles non agréées : « Nous les invitons à se conformer aux dispositions en vigueur. Il est essentiel qu’ils reçoivent une formation qualifiée pour exercer dans les règles et en toute quiétude. » En parallèle, il exhorte les citoyens désireux d’apprendre à conduire à se tourner uniquement vers les établissements agréés, garants de formations répondant aux normes de sécurité.
Le SYNAPAEATO se réjouit des mesures prises par le gouvernement pour limiter les accidents de la route. Parmi celles-ci figurent la limitation de vitesse en agglomération et hors agglomération, et des sensibilisations sur les dangers de l’utilisation du téléphone au volant ou de la conduite sous l’influence de l’alcool. Cependant, pour que ces efforts portent leurs fruits, il est indispensable d’assainir le secteur des auto-écoles. La régularisation des structures non agréées et la sensibilisation de la population à choisir des centres conformes constituent des étapes cruciales pour renforcer la sécurité routière au Togo.